Comme à chaque fois où des événements graves secouent le pays, on est saisie par l’envie de réagir à chaud, de vite placarder son ressenti et de dire aussitôt son avis. Se retenir est souvent la meilleure chose à faire pour prendre le temps de digérer et de mieux comprendre. Mais il ya des comportements face auxquelles il y a urgence, tant la supercherie est manifeste et la couleuvre à faire avaler grosse. Je parle de l’agressivité du ministre de l’intérieur soutenu par Ennahdha et la nervosité du porte parole de son ministère lors de leur conférence de presse de ce début de soirée. Ce ministre rejeté par toute la classe politique s’est piteusement essayé à l’exercice de se présenter comme le défenseur d’un appareil sécuritaire, miné, infiltré, décrié pour incompétence avérée puisqu’il y a eu morts d’hommes politiques de premier plan, et à l’honneur « bafoué ». Une communication à deux balles qui a fait dire à ce ministre ce qui nous mènerait à remercier l’urgentiste présent de nuit à son poste, le postier sur sa motocyclette par vent, froid et grosse chaleur à continuer de distribuer son courrier, le boulanger de commencer à faire son pain à l’aube, et j’en passe. Un policier qui fait son travail est un fonctionnaire de l’état rémunéré pour son effort, sauf quand il donne sa vie, lâchement tué, là est le martyre. Mais monsieur le ministre n’êtes vous pas soutenu par ces mêmes qui protègent les assassins des forces de l’ordre dont vous faites outrageusement l’avocat ?