Magazine Journal intime

Y a-t-il une pharmacie dans cette ville ?

Publié le 13 mai 2008 par Anaïs Valente

Samedi 10 mai 2008, 9h35.

Me faut une pharmacie.  Là.  De suite.

J'ai un rhume, enfin un rhube.  Et je commence des engelures.  Puis j'ai froid, très froid.  Mes doigts sont engourdis par le froid.  Viiiiite une pharmacie...

...

Nan, je ne suis pas partie vivre au Pôle Nord.  Ni en Laponie.  Ni au Groenland.  Ni même en Norvège.

Il m'est juste arrivé une catastrophe catastrophiquement catastrophique.

Ce matin, en me levant, les yeux encore remplis de sable, je me prépare un petit déjeuner rafraîchissant à déguster sur la terrasse mi-fraîche mi-ensoleillée, lorsque je réalise que la porte de mon congélateur n'est pas bien fermée.

Sacrebleu.

Keskisépassé ?

La longue rallonge dont je fais usage pour travailler avec mon PC portable à l'extérieur s'est mise en travers du chemin de la porte du congélo.  J'ignore depuis combien de temps, mais ça doit déjà faire un petit temps que je n'ai plus ouvert ledit appareil domestique mal domestiqué... Résultat : une ouverture de quelques centimètres, une porte qui ne se ferme plus et l'intérieur de mon congélateur transformé en igloo mal entretenu.

Me voilà donc, à 9 heures du matin à peine (c'est pas une vie ma bonne Dame), armée d'un grattoir et d'un couteau, à tenter d'enlever cette couche monstrueuse de glace qui recouvre tout et empêche tout mouvement des tiroirs.  Un enfer.  Mais un enfer glacial.

Le moins qu'on puisse dire c'est que ça vaut bien une séance de fitness.  Gratter, pousser, tirer, nettoyer, ramasser la glace, enlever les tiroirs, faire chauffer de l'eau dans des casseroles pour accélérer la fonte, tout en surveillant les aliments qui réchauffent en douce dans un coin de la cuisine (fait déjà chaud à cette heure là, pire qu'au Sahara).  Et à chaque fois que je parviens à détacher un morceau de glace, il vole en éclats et envoie de milliers de particules dans mes cheveux, sur mon visage, mes bras et dans ma cuisine.  Il neige !

Au prix d'efforts épuisants (je sais, je suis vite épuisée), je parviens à dégager un maximum de givre et de glace, à remettre les tiroirs à leur place (le quatrième m'a causé des frayeurs, j'ignorais que j'avais une telle force en moi).  Mes mains sont congelées, de petites peaux pas contentes s'en détachent.  Mon visage est coquelicot.  Mon corps est en sueur.  J'ai froid et chaud à la fois.  Mes pieds sont dans l'eau dégelée.  Mais tout est réparé.

La journée commence bien.

Avec tout ça, va falloir que je rame pour trouver cinq bonheurs, je vous le dis.  Et ramer, à l'heure actuelle, vu l'état de mes mains, ça va être coton.



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