Quel est votre talent méconnu ?Votre voix est exceptionnelle ? Vous êtes un acteur-né ? Vous avez un don comique ? Vos créations culinaires provoquent des orgasmes gustatifs à quiconque les goûte ? Vous peignez en quatre mètres par trois comme d'autres respirent ? Votre plume a besoin de courir sur le papier ? … Et vous ne vivez pas de ce que vous estimez être votre don majeur ?Réjouissez-vous !Vous êtes et resterez libre. Comment ça, libre de quoi ? Mais de tout ! De tout. Vous êtes libre de faire ce qui vous dit, quand ça vous chante, comme cela vous fredonne. Libre de ne rien faire si l'inspiration n'est pas là ou que vous êtes fatigué. Libre de vous exprimer à contre-courant de la tendance du moment. L'anonymat vous offre les pleines potentialités de la création artistique (ou artisanale, selon votre dada)."Mais je ne fais pas que ce que j'aime..."Certes, votre emploi de secrétaire polyvalent(e) chez un grossiste en matériaux de construction ne vous éclate pas (expérience reprise de la bouche d'une de mes connaissances). Si en plus, vous avez des enfants, trouver du temps à consacrer à votre art doit sans doute relever de l'exploit. Mais vous êtes-vous déjà amusé à imaginer ce que serait votre vie, si vous aviez entrepris (ou vous étiez obstiné à tout prix dans) une carrière artistique ?Faire de sa passion un travail, c'est une transformation de vie que beaucoup de gens idéalisent. Cependant, la réalité est souvent moins reluisante qu'on ne se le figure. Ceci pour une bonne raison : si quand on aime, on ne compte pas…Quand on bosse, on est obligé de compter ! Eh oui, je ne vous l'apprends pas, un gagne-pain, ça doit permettre d'acheter du pain, sinon, passion ou pas, on se retrouve vite dans le pétrin.Et cet impératif en engendre tout un tas d'autres, tous plus stérilisants les uns que les autres.Fini le jardin secret."Si vous voulez devenir célèbre, listez tous vos petits secrets et décidez qu'il ne vous dérange pas que tout le monde les découvre."C'est Wentworth Miller, l'acteur vedette de la série Prison Break qui avait partagé lors d'une interview, ce précieux conseil de son premier professeur d'art dramatique (qui aurait sans doute été très utile à une certaine Valérie, ces temps derniers…). Réfléchissez à ceci : n'avez-vous aucune casserole, aucune valise, rien que vous n'aimeriez pas voir porté sur la place publique par des journalistes de caniveau à l'affût du moindre détail ? Bon, je vois que nous nous sommes compris. Si vous ne dites rien, je ferai de même.Fini de prendre le temps.Nous vivons de plus en plus connectés, l'instantané est la règle. Sitôt fait, sitôt immortalisé et publié sur FB, twitter ou Youtube. En espérant faire exploser les nombres de clics, de "like" ou de vues, créer le buzz pour exister. Ceci est valable dans le show business, mais aussi ailleurs. Il n'y a qu'à constater la surexposition des chefs étoilés ou des champions du monde de pâtisserie pour se convaincre que le temps de Bocuse est révolu, où il suffisait de ravir les papilles pour gagner ses lettres de noblesse culinaire au fil des années.Bonjour l'obsession de plaire !Ne vous est-il jamais arrivé de 'commettre' une œuvre dont vous ne savez si elle est géniale ou hideuse, si elle relève de l'avant-gardisme ou d'un profond mauvais goût ? Lorsque l'on crée pour son plaisir personnel, ce qui compte, c'est de s'exprimer, de laisser sortir de soi ce qui vient naturellement. Eh bien si vous étiez un pro, vous n'auriez d'autre choix que de vous demander avant de faire : "Que vont en penser les gens ? Vais-je me discréditer ou asseoir ma notoriété ?" Car si par malheur la sacro-sainte cote de popularité dégringole, alors les recettes fondent, entrainant avec elle les financements de projets, remettant en cause l'achat du pain (relire plus haut).Du produit de l'année au produit périmé.Aimeriez-vous vous sentir comme un vieux bœuf bourguignon trop souvent réchauffé ? Alors n'enviez pas Lady Gaga. La pauvrette a beau payer des fortunes une équipe de créatifs chargés de réinventer chaque jour sa légende, aucune de ses extravagances ne parvient plus à surprendre. Pire, à seulement 27 ans, Little Monster (autre nom de Gaga) paraît déjà usée et pourrait bien vaciller au gré d'un coup de Wrecking Ball bien placé par un petit cul plus frais que le sien (Miley Cyrus ou Selena Gomez, ou bien une autre qu'on ne nous a pas encore vendue).Le plaisir avant tout !Ce sera ma conclusion. J'aurais pu écrire des pages sur le sujet, tant est longue la liste des célébrités ayant payé cher leur médiatisation (Dalida, Romy Schneider ou le délicieux Bernard Loiseau), tant sont nombreuses les dégringolades à divers moments d'une carrière (Polnareff, Eve Angeli, Jane Mansfield...), tant se bousculent les inconnus prêts à tout et souvent au pire pour sortir de l'ombre (Cindy Sander, Hafida Seddak-Turner et dernièrement la
Magazine Humeur
Vous avez loupé une vocation artistique ? Félicitations !
Publié le 07 février 2014 par LivmarleneQuel est votre talent méconnu ?Votre voix est exceptionnelle ? Vous êtes un acteur-né ? Vous avez un don comique ? Vos créations culinaires provoquent des orgasmes gustatifs à quiconque les goûte ? Vous peignez en quatre mètres par trois comme d'autres respirent ? Votre plume a besoin de courir sur le papier ? … Et vous ne vivez pas de ce que vous estimez être votre don majeur ?Réjouissez-vous !Vous êtes et resterez libre. Comment ça, libre de quoi ? Mais de tout ! De tout. Vous êtes libre de faire ce qui vous dit, quand ça vous chante, comme cela vous fredonne. Libre de ne rien faire si l'inspiration n'est pas là ou que vous êtes fatigué. Libre de vous exprimer à contre-courant de la tendance du moment. L'anonymat vous offre les pleines potentialités de la création artistique (ou artisanale, selon votre dada)."Mais je ne fais pas que ce que j'aime..."Certes, votre emploi de secrétaire polyvalent(e) chez un grossiste en matériaux de construction ne vous éclate pas (expérience reprise de la bouche d'une de mes connaissances). Si en plus, vous avez des enfants, trouver du temps à consacrer à votre art doit sans doute relever de l'exploit. Mais vous êtes-vous déjà amusé à imaginer ce que serait votre vie, si vous aviez entrepris (ou vous étiez obstiné à tout prix dans) une carrière artistique ?Faire de sa passion un travail, c'est une transformation de vie que beaucoup de gens idéalisent. Cependant, la réalité est souvent moins reluisante qu'on ne se le figure. Ceci pour une bonne raison : si quand on aime, on ne compte pas…Quand on bosse, on est obligé de compter ! Eh oui, je ne vous l'apprends pas, un gagne-pain, ça doit permettre d'acheter du pain, sinon, passion ou pas, on se retrouve vite dans le pétrin.Et cet impératif en engendre tout un tas d'autres, tous plus stérilisants les uns que les autres.Fini le jardin secret."Si vous voulez devenir célèbre, listez tous vos petits secrets et décidez qu'il ne vous dérange pas que tout le monde les découvre."C'est Wentworth Miller, l'acteur vedette de la série Prison Break qui avait partagé lors d'une interview, ce précieux conseil de son premier professeur d'art dramatique (qui aurait sans doute été très utile à une certaine Valérie, ces temps derniers…). Réfléchissez à ceci : n'avez-vous aucune casserole, aucune valise, rien que vous n'aimeriez pas voir porté sur la place publique par des journalistes de caniveau à l'affût du moindre détail ? Bon, je vois que nous nous sommes compris. Si vous ne dites rien, je ferai de même.Fini de prendre le temps.Nous vivons de plus en plus connectés, l'instantané est la règle. Sitôt fait, sitôt immortalisé et publié sur FB, twitter ou Youtube. En espérant faire exploser les nombres de clics, de "like" ou de vues, créer le buzz pour exister. Ceci est valable dans le show business, mais aussi ailleurs. Il n'y a qu'à constater la surexposition des chefs étoilés ou des champions du monde de pâtisserie pour se convaincre que le temps de Bocuse est révolu, où il suffisait de ravir les papilles pour gagner ses lettres de noblesse culinaire au fil des années.Bonjour l'obsession de plaire !Ne vous est-il jamais arrivé de 'commettre' une œuvre dont vous ne savez si elle est géniale ou hideuse, si elle relève de l'avant-gardisme ou d'un profond mauvais goût ? Lorsque l'on crée pour son plaisir personnel, ce qui compte, c'est de s'exprimer, de laisser sortir de soi ce qui vient naturellement. Eh bien si vous étiez un pro, vous n'auriez d'autre choix que de vous demander avant de faire : "Que vont en penser les gens ? Vais-je me discréditer ou asseoir ma notoriété ?" Car si par malheur la sacro-sainte cote de popularité dégringole, alors les recettes fondent, entrainant avec elle les financements de projets, remettant en cause l'achat du pain (relire plus haut).Du produit de l'année au produit périmé.Aimeriez-vous vous sentir comme un vieux bœuf bourguignon trop souvent réchauffé ? Alors n'enviez pas Lady Gaga. La pauvrette a beau payer des fortunes une équipe de créatifs chargés de réinventer chaque jour sa légende, aucune de ses extravagances ne parvient plus à surprendre. Pire, à seulement 27 ans, Little Monster (autre nom de Gaga) paraît déjà usée et pourrait bien vaciller au gré d'un coup de Wrecking Ball bien placé par un petit cul plus frais que le sien (Miley Cyrus ou Selena Gomez, ou bien une autre qu'on ne nous a pas encore vendue).Le plaisir avant tout !Ce sera ma conclusion. J'aurais pu écrire des pages sur le sujet, tant est longue la liste des célébrités ayant payé cher leur médiatisation (Dalida, Romy Schneider ou le délicieux Bernard Loiseau), tant sont nombreuses les dégringolades à divers moments d'une carrière (Polnareff, Eve Angeli, Jane Mansfield...), tant se bousculent les inconnus prêts à tout et souvent au pire pour sortir de l'ombre (Cindy Sander, Hafida Seddak-Turner et dernièrement la