Toi qui passes sans jamais t’arrêter
j’ai su au premier regard que je ne pourrais t’oublier.
C’était l’été à Regensburg,
Pressée, essoufflée j’ai couru
jusqu’au pont de pierre, mouillé de pluie
pour te regarder, t’admirer
sans pouvoir dire un seul mot.
Tu étais là vivant
ta folle exubérance me fascinait
m’envoûtait jusqu’aux confins du plaisir.
Flottait dans ton sillage le parfum
des montagnes enneigées
des riches plaines aux prairies verdoyantes et fleuries.
J’ai voulu te suivre, toi le magnifique
impétueux et fier
je me suis sentie fétu de paille frêle esquif
emportée par ton courant indomptable et puissant.
Ton souvenir restera pour toujours gravé dans ma mémoire.
Bleu musique, impérial, adoré des princes et des poètes
tu m’as faite ondine.
Toi qui passes sans jamais t‘arrêter
J’écris ton nom Donau.
P.S. : Donau : Danube en allemand.
Pour Impromptus littéraires thème : un-e passant-e