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TRIBUNE LIBRE
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***
LE MYTHE DE LA RETRAITE…Parlons en !
Par Le ZOUNG©
Après une longue vie de labeur
C’est à la fleur de l’âge
A l’approche des 75 ans
Que les laborieux travailleurs
Bienheureux vétérans
Tournent enfin la page
Ces heureux élus, miraculeux rescapés
Sont enfin retraités !
Ayant cotisé 44 annuités au moins
Vont enfin goûter aux plaisirs de la liberté
Sans être obligé de se lever le matin
Pour aller travailler.
A eux les voyages, les plaisirs
Les joies, les hobbies, les loisirs
La lecture, l’opéra , la musique,
Le théâtre, les ballets aquatiques
Le ski de fond, les sports extrêmes
Le parachute ascensionnel
La varappe à mains nues
La peinture, sculpture, poterie
La danse et la philosophie
Les grandes veillées d’astronomie.
Les grasses matinées et siestes crapuleuses
Le grand frisson avec des créatures pulpeuses
L’ascension du capricieux mont de vénus
L’exploration du col de l’utérus
A la découverte du point G
A travers des raides organisés.
L’entrée dans ce havre de sérénité
Au propre comme au figuré
Débute bien mal en vérité
Avec un revenu soudain amputé de moitié
Une santé perdue au travail
D’énormes besoins pour se soigner,
La perte de la mobilité
La maladie bien embusquée
La mémoire qui défaille
La vue qui a déjà décru
L’ouie qui n’y est plus
Famille et amis déjà disparus
Il est bien difficile de mordre dans la pomme
Avec un dentier qui flageole.
Quand à la libido n’en parlons pas.
Même à grande dose d’on ne sait trop quoi
Pour combler le tissu caverneux
Et durcir l’outil devenu paresseux !
Ayant perdu leur vie à la gagner
Ce qu’ils ont au firmament
N’est en réalité qu’une illusion
Pour trouver quelque réconfort
Les retraités épuisés,
N’ayant plus que la peau et les os
A l’antichambre de la mort
Doivent pour se sustenter
Se trouver un petit boulot
Histoire de mourir au travail.
Les plus nantis d’entre eux
Finissent dans un mouroir
Bref séjour des plus ruineux
Où des prestations illusoires
Qu sont indignes d’un animal
Leurs sont facturées à prix royal
Où ils demeurent tant qu’ils peuvent payer.
Puis, dépossédés, spoliés, ruinés, désespérés
Ils s’adressent alors à la sécu
Qui les inscrit sur la liste
De ceux qui quittent la piste
Et qui ne reviendront plus.
On les aperçoit ces heureux bénéficiaires
Traînant péniblement dans les couloirs
Sans médecin, ni infirmière
Réclamant des soins à un personnel rare
Evoluant dans les courants d’air
Personne ne voit leur regard hagard
Et tous imputent leur plainte à Alzheimer !
Ainsi parla le ZOUNG©
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***
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