Back to basics

Voilà qu’à l’heure de fêter encore mon anniversaire, je me retrouvais exactement dans la même posture que lorsque j’ai débuté ce blog. Cinq ans ont passé pourtant. A l’époque une rupture m’avait projeté sur le web, m’avait supplié de crier plus fort ma peine, mon indignation face à cet abandon, mon envie de creuver. Et me revoilà aussi seul qu’à l’époque, aussi révolté, aussi cynique qu’avant.
J’ai pourtant fait ce qu’il fallait. Trouver la bonne. M’accrocher. M’accrocher. M’accrocher. Ne pas lâcher. Serrer les dents. Rester digne. Ecouter, apprendre, remettre en question. Donner, souffrir en silence. Rien n’y a fait. Rien. Oh j’ai eu des moment heureux. Les plus heureux sans doutes. Mais au bout du compte que reste-t-il de ces 5 ans ?
Je m’étais préparé à la rencontrer. Elle était exactement ce que j’attendais. Je m’étais préparé à l’attendre. Je m’étais préparé à lui plaire, à la respecter, à l’aimer vraiment. Et je n’ai fait qu’attendre. Lui courir après. La suivre dans ses délires. On faisait une belle équipe pourtant. Populaire, enviée, exalté par les fêtes, l’alcool les amis qui rigolent, qui parlent fort. Et puis un jour, ils se sont tus. Ceux qui ont abandonné le navire se sont joints à ceux qui ont choisi leur camps. Murés dans le silence, perdus dans les conseils maladroits. Comme si rire n’était plus décent devant le cadavre encore tiède de notre couple, comme si regarder dans les yeux nos amours délités allait les rendre aveugles.

Voila comment encore une fois on se retrouve seul.

Back to basics.

Retour au sources, aux amis d’enfance, la famille proche, les passions passées sous silence.
Revivre. Espérer plus bas, rêver plus discrètement. Ne plus attendre. Il ne reste pas assez de temps. Retrouver l’envie d’aimer qui a foutu le camps avec le reste. Car au bout du compte ce qu’il reste ce n’est pas l’envie, le désir, la convoitise, le confort, le plaisir… Mais bel et bien l’amour.