Magazine Journal intime

[3/3] si internet nous était (hélas) (beaucoup moins bien) conté

Publié le 16 février 2014 par Tilly

volet 3 - La souveraineté numérique
essai de Pierre Bellanger chez Stock,lien janvier 2014, 264 pages, 19 euros, existe en numériqueu

4ème de couv' : « La mondialisation a dévasté nos classes populaires. L’Internet va dévorer nos classes moyennes.    La grande dépression que nous connaissons depuis cinq ans n’est qu’un modeste épisode en comparaison du cataclysme qui s’annonce. La France et l’Europe n’ont aucune maîtrise sur cette révolution. L’Internet et ses services sont contrôlés par les Américains. L’Internet siphonne nos emplois, nos données, nos vies privées, notre propriété intellectuelle, notre prospérité, notre fiscalité, notre souveraineté. Nous allons donc subir ce bouleversement qui mettra un terme à notre modèle social et économique. Y a-t-il pour nous une alternative ? Oui. L’ambition de ce travail est de nous en donner la chance. »
J'aurais dû me méfier, d'habitude quand j'entends :
- Il faut absolument que tout le monde lise ça !
je me dis chic, ça, je peux mettre de côté... mais là je n'ai pas su résister à l'enthousiasme sincère et sympathique du prescripteur, ni à la couverture particulièrement réussie de l'ouvrage qu'il brandissait.
Or, c'est un essai 100% à charge dénonçant l'hégémonie de l'administration américaine sur le numérique, et un appel vibrant à une réaction urgente de la part des autorités françaises.
Le danger que j'ai ressenti à la lecture de cet avertissement dramatique n'est pourtant pas du tout celui contre lequel l'auteur lève son étendard. Moi, c'est le même que chaque fois qu'une thèse est avancée sans donner voix à des points de vue différents. Je ne trouve pas ça très honnête, ni très courageux. On ne lit quasiment rien dans la Souveraineté Numérique sur les bienfaits des nouvelles (plus si nouvelles) technologies. Rien sur Wikipedia, rien sur le partage des connaissances, sur le lien social qui se forme sur les "bons" réseaux, l'accélération des procédures administratives, etc., etc. Presque rien non plus sur les veilleurs que sont les experts qui mettent leur connaissances et leur temps au service de nos libertés en ligne.


Retour à La Une de Logo Paperblog