Magazine Humeur

Vent d'hiver

Publié le 20 février 2014 par Gentlemanw

J'aime prendre ce temps, celui des mes douleurs dues à mes insomnies, à d'autres raisons plus intérieures, pour découvrir au petit matin, le soleil.

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Là aujourd'hui, en douceur derrière une vitre, devant un chocolat chaud, en rêvant de croissant, mais en restant encore plus fidèles à ma nourriture première : les féminités. Sous forme de livres, de magazines, en feuilletant Causette, Marie-Claire ou Femme Majuscule, mais aussi Biba et Grazia, en revenant vers des auteures inspirées, et à des visions plus féministes de la position des femmes dans le management des entreprises françaises, je lis. Parfois aussi je ferme les yeux, non pour dormir, mais pour aspirer en moi le chaud du soleil, des rayons qui donnent énergie et volonté de croquer le monde. Ma dose est plus bénigne alors ce ne sera que la force de vous voir passer sur le trottoir, entrer dans les immeubles de bureau, courir vers un bus ou un taxi. 

Humain ou chat ronronnant, je reste amoureux de la beauté et de toutes les facettes qui s'avancent vers moi, puis disparaissent au loin, comme immatérielles derrière la vitre, comme dans un autre monde, à vos occupations, à vos silences malgré vos discussions apparemment animées avec vos téléphones, mais à l'extérieur.

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Je regarde sans jamais me lasser ces croisements, ses arrêts, ses départs de vos silhouettes, petites ou grandes, agiles entre les voitures, pressées et aveugles assises sur vos vélos en pleine ville, souriantes ou totalement stressées sur les courts parcours qui passent devant moi. C'est un écran de cinéma, la vie, votre vie, vos vies, vos différences qui forment ces facettes de féminité, cette diversité qui s'animent sans fin. Le soleil arrive sur la ville, elle s'éveille, vous devenez ses mouvements, vous êtes souces de cette vie.

Et moi, attendant un rendez-vous, écrivant d'une main ditraite sur mes feuilles, tapotant sur mon clavier, je ne fais que saisir vos émotions et votre mode. Délicatement, un cliché photographique qui devient lignes et paragraphes, juste des instants figés de vos parcours. Je ne dis rien, je vous vois, je vous contemple. Sans agitation, je croque un geste, un sourire là-bas, une enjambée à droite, une interrogation à gauche, vos histoires, vos doutes, vos amours, vos humeurs.

Demain sera un autre soleil, un autre bloc, d'autres phrases, vous, toujours différentes, toujours rayonnantes, toujours femmes.

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