J'entame, aujourd'hui, une suite de descriptions et de commentaires sur les peintures à l'huile que j'ai réalisées depuis 1969, à l'époque où je les exposais régulièrement chaque année au Grand Palais dans le cadre du Salon des Artistes Français et de celui des Artistes Indépendants. Cela fait déjà quarante cinq ans que mes œuvres ont été vues par un public que la peinture intéresse et rien ne me permet aujourd'hui de me dire "J'ai peint tout ça pour mon plaisir et parce que j'avais besoin d'exprimer par des images ce que j'avais en tête, mais est-ce que mon entourage comprend le message que je voulais faire passer ?".
Cette question me préoccupe et c'est pourquoi je me propose de vous expliquer, tout d'abord l'idée que je me fais des arts plastiques d'aujourd'hui et comment je m'y situe, ensuite d'expliquer chacune de mes toiles avec la symbolique qui la compose. Une peinture se voit avec les yeux mais elle se décrypte par la réflexion, comme elle avait été faite avec les mains mais aussi grâce aux petites cellules grises de l'artiste.
La première toile que je vous commenterai sera mon "Roméo et Juliette" qui fut exposée sur les cimaises du Grand Palais, au 80ème Salon des Indépendants en mars 1969.
Mais avant ce premier décryptage je vous invite, dans mon prochain article, à découvrir pourquoi je me me suis aventuré dans le monde de la peinture avec le désir de faire mieux sinon aussi bien que mes prédécesseurs, en tout cas sans aucune intention de les renier ni de les démolir .
Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine.
Alain de Jenlis