Je m’y étais engagée hier, j’allais trouver une solution pour mes œufs. J’ai cette tendance bien fâcheuse à acheter des œufs, à les stocker, puis à les jeter quand ils courent tout seuls dans mon frigo, quand les poussins frigorifiés tentent de s’en échapper…
Hier, dans mon frigo, squattaient donc huit œufs. Et c’était tout, ou presque, zappons le coca light et le cécémel, la mayo et la moutarde. Le néant (dertal) dans mon grand frigo.
Après une demande sur FB genre « que faire de mes œufs », j’ai reçu des suggestions intéressantes, et j’ai décidé de faire une brouillade (j’adore ce mot que je n’ai jamais utilisé) et pis une mousse au chocolat. Tant pis pour le régime, que je commence chaque jour demain. Donc ça sera pour demain.
Je vous livre donc en exclusivité mondiale ma recette de la mousse au chocolat de ma maman, la meilleure du monde et de l’univers. Elle la tient elle-même de sa maman, qui la tenait de son arrière-grand-mère, laquelle l’avait trouvée dans un grimoire datant de 1627, retrouvé au fond d’un caveau familial.
Non je rigole, elle vient du carnet de recettes de ma maman, mais j’en sais pas plus.
Alors il vous faut :
- 125 grammes de chocolat. Normalement c’est 130 grammes mais moi je mets 125 grammes car 125 grammes ça fait cinq bâtons, na. Du Côte d’or au lait, c’est parfait, mais chuis pas raciste, si vous voulez du noir ça le fait aussi, ou du Callebaut, pas mal. Mais le Côte d’or, c’est quand même le meilleur des meilleurs, et made in Belgium.
- 90 grammes de beurre (on a dit demain le régime)
- 3 œufs (plus que cinq à utiliser, youpie)
Et la recette dit 3 c. à soupe de sucre, mais franchement je m’en passe, avec le chocolat au lait pas besoin.
Bon passons aux choses sérieuses.
La recette. Ma recette.
Aller acheter le chocolat, car j’ai que les œufs en stock.
En profiter pour acheter de la litière pour félins.
Traîner au rayon surgelés pour tester la nouvelle pizza Delhaize qu’y paraît qu’elle est avec de bonnes choses inside.
Traîner au rayon livres pour lire le résumé d’un ersatz de 50 nuances de Grey version sexe avec un fantôme.
Passer à la caisse et réaliser que j’ai oublié la litière dans un rayon, surgelé, livres, va savoir.
Rentrer chez moi et réaliser que j’ai oublié le beurre.
Trouver un bout de beurre pas trop périmé dans le frigo, victoire.
Sortir beurre, œufs du frigo. Les déposer sur le plan de travail. Faire descendre Iguaï dudit plan de travail.
Sortir deux plats et un pichet micro ondes. Repousser Iguaï.
Prendre le chocolat dans mon sac de courses. Eloigner le beurre d’Iguaï.
Faire fondre le chocolat et le beurre (ou margarine) au micro-ondes, 500 watts, 2 à 2,5 minutes.
Pendant ce temps, casser les œufs et séparer les blancs des jaunes.
Empêcher Iguaï de plonger son nez dans les jaunes d’œuf.
Nettoyer le bout du nez d’Iguaï.
Enlever le truc gluant qui lie le jaune au blanc, et tenter de le faire manger à Iguaï.
Bénir le ciel qu’Iguaï aime ça. Lui donner tous les trucs gluants à dévorer.
Profiter des cinq secondes de répit durant la dégustation pour brancher le batteur.
Battre les blancs en neige très ferme.
Profiter de la disparition d’Iguaï because le bruit du batteur.
Sortir le chocolat et beurre fondus et les ajouter rapidement aux jaunes d’œufs battus, très rapidement, pour pas que les jaunes cuisent (vécu) et pour pas qu’Iguaï ne tente de les chopper (vécu aussi).
Repousser Iguaï en hurlant, le faire descendre du plan de travail en disant « non non non vilain vilain tu ne peux pas ».
Se rincer les doigts un peu gras.
Faire redescendre Iguaï qui est remonté dans la foulée, en le repoussant du pied.
Ajouter les blancs en neige à la préparation, et continuer à mélanger, tout en tenant Iguaï à distance de l’autre main.
Sortir cinq raviers en verre de l’armoire.
Courir vers Iguaï qui veut entrer dans le plat de mousse, l’en empêcher.
Verser la mousse dans les raviers et mettre à refroidir au frigo, sous les hurlements courroucés d’Iguaï.
Relécher le plat sous les hurlements stridents d’Iguaï.
Lui faire relécher le fond du plat en se demandant si c’est pas nocif le chocolat pour les chats.
Etre rassurée car il n’aime pas ça, la mousse au chocolat au fond du plat.
Etre choquée car il n’aime pas la mousse au chocolat de sa môman, une si ancestrale recette.
Aller revêtir une tenue d’intérieur à l’étage, en repoussant Iguaï qui tente de se faufiler.
Trébucher sur une assiette lavée et mal séchée, déposée sur l’escalier pour la rendre à ma voisine. Glisser sur l’assiette et manquer se casser la jambe. Se rattraper à la rampe.
Se vautrer sur le canapé, en attendant que la mousse soit prête. Gratouiller Iguaï sur la tête pour le remercier d’avoir été si sage.
Rêvasser au moment où je dégusterai ma mousse, avec Iguaï tournant autour de moi. Bénir le ciel que les deux mémères soient calmement endormies près du poêle.
(cette photo ne date pas d’aujourd’hui, vous n’y pensez pas, photographier les raviers était courir le risque de photographier les raviers AVEC Iguaï en pleine tentative de dégustation - cette photo montre mes mousses ratées, car trop épaisses, elles sont censées être plus liquides, onctueuses, ne collant pas au palais)
Je m’y étais engagée hier, j’allais trouver une solution pour mes œufs. J’ai cette tendance bien fâcheuse à acheter des œufs, à les stocker, puis à les jeter quand ils courent tout seuls dans mon frigo, quand les poussins frigorifiés tentent de s’en échapper…
Hier, dans mon frigo, squattaient donc huit œufs. Et c’était tout, ou presque, zappons le coca light et le cécémel, la mayo et la moutarde. Le néant (dertal) dans mon grand frigo.
Après une demande sur FB genre « que faire de mes œufs », j’ai reçu des suggestions intéressantes, et j’ai décidé de faire une brouillade (j’adore ce mot que je n’ai jamais utilisé) et pis une mousse au chocolat. Tant pis pour le régime, que je commence chaque jour demain. Donc ça sera pour demain.
Je vous livre donc en exclusivité mondiale ma recette de la mousse au chocolat de ma maman, la meilleure du monde et de l’univers. Elle la tient elle-même de sa maman, qui la tenait de son arrière-grand-mère, laquelle l’avait trouvée dans un grimoire datant de 1627, retrouvé au fond d’un caveau familial.
Non je rigole, elle vient du carnet de recettes de ma maman, mais j’en sais pas plus.
Alors il vous faut :
- 125 grammes de chocolat. Normalement c’est 130 grammes mais moi je mets 125 grammes car 125 grammes ça fait cinq bâtons, na. Du Côte d’or au lait, c’est parfait, mais chuis pas raciste, si vous voulez du noir ça le fait aussi, ou du Callebaut, pas mal. Mais le Côte d’or, c’est quand même le meilleur des meilleurs, et made in Belgium.
- 90 grammes de beurre (on a dit demain le régime)
- 3 œufs (plus que cinq à utiliser, youpie)
Et la recette dit 3 c. à soupe de sucre, mais franchement je m’en passe, avec le chocolat au lait pas besoin.
Bon passons aux choses sérieuses.
La recette. Ma recette.
Aller acheter le chocolat, car j’ai que les œufs en stock.
En profiter pour acheter de la litière pour félins.
Traîner au rayon surgelés pour tester la nouvelle pizza Delhaize qu’y paraît qu’elle est avec de bonnes choses inside.
Traîner au rayon livres pour lire le résumé d’un ersatz de 50 nuances de Grey version sexe avec un fantôme.
Passer à la caisse et réaliser que j’ai oublié la litière dans un rayon, surgelé, livres, va savoir.
Rentrer chez moi et réaliser que j’ai oublié le beurre.
Trouver un bout de beurre pas trop périmé dans le frigo, victoire.
Sortir beurre, œufs du frigo. Les déposer sur le plan de travail. Faire descendre Iguaï dudit plan de travail.
Sortir deux plats et un pichet micro ondes. Repousser Iguaï.
Prendre le chocolat dans mon sac de courses. Eloigner le beurre d’Iguaï.
Faire fondre le chocolat et le beurre (ou margarine) au micro-ondes, 500 watts, 2 à 2,5 minutes.
Pendant ce temps, casser les œufs et séparer les blancs des jaunes.
Empêcher Iguaï de plonger son nez dans les jaunes d’œuf.
Nettoyer le bout du nez d’Iguaï.
Enlever le truc gluant qui lie le jaune au blanc, et tenter de le faire manger à Iguaï.
Bénir le ciel qu’Iguaï aime ça. Lui donner tous les trucs gluants à dévorer.
Profiter des cinq secondes de répit durant la dégustation pour brancher le batteur.
Battre les blancs en neige très ferme.
Profiter de la disparition d’Iguaï because le bruit du batteur.
Sortir le chocolat et beurre fondus et les ajouter rapidement aux jaunes d’œufs battus, très rapidement, pour pas que les jaunes cuisent (vécu) et pour pas qu’Iguaï ne tente de les chopper (vécu aussi).
Repousser Iguaï en hurlant, le faire descendre du plan de travail en disant « non non non vilain vilain tu ne peux pas ».
Se rincer les doigts un peu gras.
Faire redescendre Iguaï qui est remonté dans la foulée, en le repoussant du pied.
Ajouter les blancs en neige à la préparation, et continuer à mélanger, tout en tenant Iguaï à distance de l’autre main.
Sortir cinq raviers en verre de l’armoire.
Courir vers Iguaï qui veut entrer dans le plat de mousse, l’en empêcher.
Verser la mousse dans les raviers et mettre à refroidir au frigo, sous les hurlements courroucés d’Iguaï.
Relécher le plat sous les hurlements stridents d’Iguaï.
Lui faire relécher le fond du plat en se demandant si c’est pas nocif le chocolat pour les chats.
Etre rassurée car il n’aime pas ça, la mousse au chocolat au fond du plat.
Etre choquée car il n’aime pas la mousse au chocolat de sa môman, une si ancestrale recette.
Aller revêtir une tenue d’intérieur à l’étage, en repoussant Iguaï qui tente de se faufiler.
Trébucher sur une assiette lavée et mal séchée, déposée sur l’escalier pour la rendre à ma voisine. Glisser sur l’assiette et manquer se casser la jambe. Se rattraper à la rampe.
Se vautrer sur le canapé, en attendant que la mousse soit prête. Gratouiller Iguaï sur la tête pour le remercier d’avoir été si sage.
Rêvasser au moment où je dégusterai ma mousse, avec Iguaï tournant autour de moi. Bénir le ciel que les deux mémères soient calmement endormies près du poêle.
(cette photo ne date pas d’aujourd’hui, vous n’y pensez pas, photographier les raviers était courir le risque de photographier les raviers AVEC Iguaï en pleine tentative de dégustation - cette photo montre mes mousses ratées, car trop épaisses, elles sont censées être plus liquides, onctueuses, ne collant pas au palais)