[NOUS ÉTIONS SEULS, DE TROP, DANS NOS MIROIRS]
À Mathieu Hilfiger
Nous étions seuls, de trop, dans nos miroirs : le visage,
nous l’offrons à l’inconnu qui nous précède
par vagues infaillibles, la nuit a libéré l’espace
où se multiplient les oiseaux, tous portent
des noms de vents. Tenir parole, ce que cela veut dire,
nous le devinerons en évitant de les effaroucher,
en permettant aux pas sur le sable intact
de ne pas savoir quel horizon les recevra,
quelle mémoire en gardera la trace, comme nous y invite
la voix donnée par l’aube, juste le temps
que nous n’ayons plus peur, que s’avance en la nôtre
une autre haleine.
Pierre Dhainaut, La Nuit du plus offrant in Pierre Dhainaut & Mathieu Hilfiger, De jour comme de nuit, Un entretien précédé de deux poèmes, Le Bateau Fantôme, Collection Vita poetica, 2014, page 12.
PIERRE DHAINAUT
■ Pierre Dhainaut
sur Terres de femmes ▼
→ Horizons, fontanelles… (poème extrait de Vocation de l’esquisse)
→ [Orage, tempête, séisme] (poème extrait de La Nuit, la nuit entière)
→ [Où que tu ailles] (poème extrait de Rudiments de lumière)
→ Passerelles
→ [Soudain la tête se redresse] (poème extrait de La Nuit, la nuit entière)
→ Pierre Dhainaut, Vocation de l’esquisse (lecture d’Isabelle Lévesque )
■ Voir aussi ▼
→ (sur le site des éditions Arfuyen) une page consacrée à Pierre Dhainaut
Retour au répertoire du numéro de mars 2014
Retour à l’ index des auteurs