Le découpage étrange de ses ailes permet de reconnaître le Robert-le-Diable, Polygonia c-album, sans erreur possible. Ceux que j'ai vus aujourd'hui sont ceux de la deuxième génération. Ils sont nés à la fin de l'été et ont hiberné sous forme d'imago. Le deuxième a d'ailleurs les ailes un peu abimées. Cette génération a la face inférieure des ailes sombre. Ce sont eux qui donneront bientôt la première génération dont la face inférieure des ailes est plus claire, fauve.
Ses chenilles adorent particulièrement le houblon et ce sont sans doute les grandes quantités de houblon sauvage qui l'attirent sur mon terrain. L'imago se nourrit de tout, du nectar bien sûr, mais aussi des fruits pourris en automne, des excréments, des cadavres pour les sels minéraux et aussi la sève des arbres.
Le premier rencontré semblait très intéressé par une zone boueuse maintenant sèche avec des feuilles mortes écrasées par la voiture. Il semblait y trouver son bonheur :
Le suivant a passé de longues minutes sur une branche de noyer. La trompe continuellement sortie semblait pomper à travers l'écorce. Il n'est parti que parce que je me suis trop approchée.
Sur cette photo il a complètement replié ses ailes et on voit à quel point la face inférieure des ailes est sombre.
Pour le plaisir, des photos de sa chenille en mai :