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"Il est trop tard !" : de la guerre civile – partie 3, des batailles, partie 2 (Commune 22/24)

Publié le 09 mars 2014 par Deklo
"Il est trop tard !" : de la guerre civile – partie 3, des batailles, partie 2 (Commune 22/24)

Précédemment, on a vu les premières attaques...

Devant l'Assemblée nationale, Thiers se réjouit du succès de ses troupes contre " ces malheureux, qui, égarés par des pervers, veulent faire succéder la guerre civile à la guerre étrangère " . Il croit être en mesure de pouvoir rassurer les députés : " l'Assemblée peut être en parfaite sécurité : force restera à la loi. "

" Des femmes, mères, sœurs, etc., accouraient, cherchaient quelqu'un, lui sautaient au cou lorsqu'elles le voyaient, ou s'effrayaient de son absence, questionnaient, pleuraient " relate le Rappel . Et de conclure : " Ah ! Messieurs de Versailles ! Et tout cela parce que Paris a voulu avoir son conseil municipal comme les moindres villages ! ".

ommission des barricades

Il se peut qu'il ait lu Lissagaray qui écrit qu'ils " eurent toute liberté de faire venir du dehors nourriture, linge, livres, journaux, de recevoir les visites d'amis, jusqu'à des reporters de journaux étrangers. " .

Arthur Arnould insiste : " la Commune n'a pas fait tomber une tête, n'a pas fait couler une goutte de sang. " . Il se fait plus précis : " je n'ai jamais vu une réunion d'hommes ayant une telle horreur instinctive ou raisonnée du sang versé, une plus insurmontable antipathie contre la peine de mort " . Et de multiplier les exemples où les membres de la Commune refusèrent de donner l'ordre d'exécuter des prisonniers ou s'attachèrent à remanier la cour martiale après qu'elle a prononcé une condamnation à mort qui fut, donc, cassée .]

Dimanche prochain, on entrera dans la "Semaine sanglante"...

[1] Joseph Vinoy, Campagne de 1870-1871, Paris, 1872, p. 290.

[2] Discours parlementaires de M. Thiers, partie IV, Paris, 1882, p. 172.

[4] Jules Favre, le gouvernement de la Défense nationale, Tome III, Paris, 1875, p. 308.

[5] Le Rappel, en date du 5 avril 1871.

[6] Arthur Arnould, Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris, éd. J.-M. Laffont, 1981, p. 177.

[8] Le Rappel, en date du 6 avril.

[12] Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, Paris, 1929, p. 223.

[15] Journal Officiel de la Commune, en date du 6 avril 1871, Paris, 1871, p. 169.

[17] Jean Jaurès, Histoire socialiste, Tome XI, Paris, 1901-1908, p. 403.

[18] Lissagaray, op. cit., p. 225.

[19] Louise Michel, la Commune, coll. Classiqes des sciences sociales, p. 221.

[21] Lissagaray, op. cit., p. 226.

[24] Lissagaray, op. cit., p. 228.

[33] Lissagaray, op. cit., p. 270.

[36] Gaston da Costa, la Commune vécue, Tome II, Paris, 1904, p. 172.

[37] Lissagaray, op. cit., p. 307.

[43] Le Rappel, en date du 23 mai.

[45] Lissagaray, op. cit., p. 305.

[46] J. Vinoy, op. cit., pp. 304-305.

"Il est trop tard !" : de la guerre civile – partie 3, des batailles, partie 2 (Commune 22/24)

Présence panchounette, Remake up n°1, 1986


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