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Un scenario de jeu de rôle ? Ça ne devrait pas exister !

Publié le 09 mars 2014 par Scriiipt

scenario Un scenario de jeu de rôle ? Ça ne devrait pas exister !J’avais bien failli m’énerver pour rien quand un jour on m’a demandé si je préférais écrire mes scénars de jeu de rôle ou les acheter dans le commerce.

Pourquoi ? Parce que le mot « scénario » ne signifie pas forcément la même chose pour tout le monde.

Scénario – Lexique du jeu de rôle [Source Wikipédia]

Scénario : trame narrative utilisée par le meneur de jeu dans laquelle il fait évoluer les joueurs. Certains adoptent le pluriel italien (scenarii, sans accent aigu), d’autres le pluriel français (scénarios). Dans la première version de Donjons et Dragons, les scénarios étaient appelés modules. Le diminutif scénar est souvent utilisé. Un ensemble de scénarios successifs tous rattachés à la même trame globale constitue une campagne. Selon la longueur de l’histoire et la vitesse de progression des personnages, un scénario pourra durer entre une et trois sessions de jeu (au-delà, il s’agit plutôt d’une campagne).

Étymologie [source Wiktionnaire]

(1764) De l’italien scenario (« décor de théâtre », puis « description de la mise en scène »), dérivé de scena (« scène »). En français, le mot s’est d’abord utilisé sans accent comme en italien, mais cet usage est archaïque. Le mot désigne d’abord le canevas, le schéma d’une pièce ; il est employé au XIXe siècle au sens de « mise en scène » et reste jusqu’au XXe siècle un terme technique de théâtre. L’emploi figuré pour « déroulement selon un plan préétabli » (av. 1850) ne s’est répandu qu’au XXe siècle, sous l’influence du sens devenu courant (1907, Méliès) qui désigne, au cinéma, la description rédigée de l’action d’un film.

Ni le pluriel italien archaïque scenarii (ancienne orthographe), ni sa variante francisée scénarii (avec accent aigu) ne sont d’usage courant : le pluriel scénarios est le plus commun en français.

Selon l’Académie française, en effet, le mot scénario étant français (en italien, il n’aurait pas d’accent aigu), le pluriel « scénarios » s’impose — exactement comme pour lavabos ou pianos.

Le jeu de rôle c’est pas de la littérature !

En tout cas, ce n’est pas comme cela que je le vois. De très nombreux scénarios (ou aventures) de jeu de rôle que l’on trouve dans le commerce, dans les magazines, ou sur le web sont des formes romancées (ou pas) de parties « idéales » et « finies ». Les auteurs de ces scénars ont beau prendre leurs précautions pour briser la linéarité de leur histoire, il faut bien admettre qu’il y a un début, un milieu et une fin.

Et à mon sens, cela ne fait qu’induire en erreur de nombreux joueurs débutants. Le principe même du jeu de rôle permet aux joueurs au travers de leur personnages d’influer sur le cours de l’histoire qu’ils vivent.

Les scénar du commerce ne devraient en réalité contenir que du background, des aides de jeu, et des descriptions de personnages non-joueurs. Et ce sont les motivations des personnages-joueurs et des personnages non-joueurs qui vont créer les interactions et l’aventure.

Il est du coup, plus qu’évident, qu’un « scénar » ainsi bâti ne serait pas très agréable à lire, et pas très vendeur. Cela demanderait aussi une préparation différente au meneur de jeu. Pas plus difficile, mais surtout différente. Avec une utilisation intensive de MindMapping et autres organigrammes.

  • Mind Mapping et jeu de rôle : la création d’un scénario
  • Préparez vos scénarios avec une mind map

 Un scenario de jeu de rôle ? Ça ne devrait pas exister !


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