J'ai combiné les notes du livre avec mon propre esprit d'aventure (monter une ruelle qui semble donner sur un parc) et un plan banal de la ville (où j'ai repéré la présence de restes d'aqueducs romains) et les panneaux du département du Rhône (indiquant les endroits dignes d'intérêt).
Au final j'ai fait une belle balade d'une heure et demi que j'ai complétée par une séance de lecture au soleil en bord de Saône avant de remonter la pente abrupte vers la Croix Rousse.
Premier repère l'église St Just qui est un peu en retrait de la rue. Elle permet de repérer le bâtiment en face qui abrite les restes de bains romains à côté de l'espace vert de la résidence qui les cache de la route.
Des agents de la mairie étaient en train de répartir le gravier de nouveau tout autour des pierres. J'aime comme des restes datant du 1er ou 2ème siècle sont à l'air libre et intégré à la ville moderne.
Montée prise au hasard, un panneau indiquant un fort et des aqueducs m'a attiré l'oeil. La grimpette était jolie et sans personne. C'est l'un des atouts de la ville, ces passages cachés qui grimpent entre les immeubles et maisons, le bonheur du piéton flanneur.
L'entrée du parc était bien mystérieuse, encore un coup de ma curiosité.
Et là d'un coup ce n'est pas juste un parc élevé mais un jardin entouré de vieilles batisses superbes. De l'autre côté le bâtiment était en train d'être rénové et à travers les échaffaudages on pouvait voir les détails des tours de fenêtre revenir à la vie.
Après la petite traversée du parc je continuais mon chemin en suivant les panneaux pour touristes jusqu'au fort de Layolle, en descendant une pente prononcée. Je dois dire que les noms des différentes montées ont toujours été très particuliers.
La bâtisse du fort conserve la date de sa construction et les murs extérieurs mais l'intérieur est vide et abandonné, visité par quelques taggeurs seulement. Ce qui est étonnant c'est qu'à côté de ce lieu abandonné il y a des jardins privatifs très bien entretenus. Le contraste est marquant.
En remontant je suis passé près de l'immense cimetière de Layolle dont les tombes ont l'air vraiment très travaillées. Beaucoup de personnes célèbres y seraient enterrées.
J'aime comme les maisons plus récentes se sont construites sur des vestiges. L'ancien et le nouveau deviennent inséparables. J'étais arrivée aux aqueducs.
Il ne reste que quelques colonnes qui ont été gardées sur le trottoir ou servent de mur d'enceinte du jardin des maisons. Elles se fondent finalement dans le décor de la ville.
Ayant fait une boucle je repris le chemin que j'avais grimpé et il passe devant un grand complexe écolier qui abrite une maternelle et une école primaire. Plus bas un gymnase semble rattaché au collège Jean Moulin qui jouxte les bains romains. Tous les bâtiments ont l'air d'être contemporains des personnages dont ils tiennent leur nom.
Je repris le chemin décrit dans le petit livre secret de Lyon, notant des cestiges romains encore, l'ancienne église de St Just dont il reste les nombreuses fondations, témoins de l'évolution de la bâtisse qui n'a cessé de s'agrandir.Ensuite je pris la route descendant en zigzag vers la Saône, le chemin des Choulans et grâce au plan je repérais un petit chemin piéton qui permettait de descendre directement entre les maisons sans devoir suivre la route principale.
Je débouchais sur les quais de la Sône près de l'entrée du gros tunnel de Fourvière. Heureusement pour moi des passages et raccourcis pour piétons continuaient d'apparaître rendant la descente vraiment agréable.
Je longeais la Saône le temps de prendre quelques photos puis je trouvais le dernier vestige caché de ma balade. Des restes d'une basilique enfermés dans le gros bâtiment juste à côté de l'entrée du tunnel. Jamais j'aurais imaginé trouver des fouilles archéologiques à cet endroit.
Je finis cette balade en me posant au bord du fleuve pour bouquiner.