Magazine Humeur

INVERSION. Justice: attaquer Christiane Taubira pour faire oublier Nicolas Sarkozy

Publié le 12 mars 2014 par Menye Alain

Sarkon

PARIS, France – Délirium tremens, indignations sélectives, mensonges, falsification et inversion des choses parcourent la droite et une bonne partie de la presse mainstream… On croit rêver. Depuis ses prises de positions malhonnêtes à l’encontre de l’humoriste Dieudonné, ici, nous savons que la ministre Christiane Taubira est une hypocrite. Mais, dans le cas d’espèce, de son supposé mensonge sur le cas Nicolas Sarkozy, avec des accusations fantaisistes, là, non. Tout ce ramdam est mis en branle pour tenter de faire oublier Nicolas Sarkozy

Accusée d’avoir menti à la télévision (France 2) sur le fait qu’elle ne "disposait pas d’informations" concernant les écoutes de Nicolas Sarkozy, Taubira est au cœur d’une tempête. En des termes truculents, la presse veut nous faire croire que la ministre a menti. Dans sa prise de parole du jour, elle a été claire.  "Non, je n’ai pas menti et je ne démissionnerai pas.", a-t-elle asséné, répondant à la demande du président de l’UMP Jean-François Copé. Franchement, ça ose vraiment tout ! Copé qui demande la démission d’un responsable politique ? Là, c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Avec toutes les casseroles qu’il traîne, il ferait mieux de raser les murs.

Jean-François Copé ose parler d’"espionnage politique". En réalité, qu’est-ce qui est plus grave, un  ancien président clairement dangereux ou une personne qui ment ? Au lieu de se focaliser sur ceux qui étaient ou pas au courant, pourquoi épargner le vrai concerné, en l’occurrence, Nicolas Sarkozy accusé de faits graves ? A juste titre donc, la ministre dit: "Les parangons de justice et de vertu demandent ma démission. Mais je n’ai absolument pas menti ! Je n’ai pas d’informations sur la date, la durée et le contenu de l’information judiciaire. Conformément à la circulaire du 31 janvier 2014, aucun détail des procès-verbaux n’est remonté à la chancellerie. Non, je n’ai pas eu le compte rendu des écoutes".

Et si on parlait vraiment de Nicolas Sarkozy ?  L’article 100 du code de procédure pénale stipule qu’en "matière criminelle et en matière correctionnelle, si la peine encourue est égale ou supérieure à deux ans d’emprisonnement, le juge d’instruction peut, lorsque les nécessités de l’information l’exigent, prescrire l’interception, l’enregistrement et la transcription de correspondances émises par la voie des télécommunications". Nous sommes bien dans ce cas-là. Nicolas Sarkozy est soupçonné d’abus de faiblesse dans l’affaire Bettencourt. Il est soupçonné d’avoir fait financer sa campagne électorale de 2007. Son nom apparaît dans l’affaire Tapie-Crédit Lyonnais. Il a usurpé l’identité d’une personne. La justice conserve ses agendas privés et officiels en lien avec l’affaire Bettencourt etc. Avec un tel pedigree, ses amis et les journalistes bidons feraient mieux de la boucler.


Retour à La Une de Logo Paperblog