Le printemps des poètes : André Duprat

Publié le 15 mars 2014 par Rolandbosquet

L’étang de tête

J’ai lu un étang

Je l’ai appris par cœur

Et je m’y suis plongé et replongé

Comme on goûte des yeux

Cela même qui nous dévore en vain

Depuis, l’étang est mon prie cieux

Ma lanterne des ombres

Le calque infini du regard noyé

Dans sa propre perte de vue

Où les sourcils froncés

Relèvent un coin de nuit

Entre deux reflets sobres

J’ai lu un étang

Il était l’œuvre grisée

André Duprat

Extrait de L’Étang unique  Éditions APEIRON