Mode pour le printemps, une nouvelle année, pour crier à mes enfants tout l'amour que j'ai pour eux. Oui je vais bien, surtout beaucoup mieux, après le départ de mon époux, de mon mari malade. Je ne suis pas une harpie, une veuve noire, ou un monstre mais le chemin pour l'accompagner dans sa chute sans fin, contre ce mal croqueur d'énergie, je l'ai fait avec lui, sans jamais me plaindre. Mais mourir était une libération, un choc immense, terrible, violent même si il le souhaitait, même si il ne supportait plus ni les médicaments, ni les douleurs, ni son corps dépossédé de vie réelle. Nous nous sommes aimés, si forts, encore plus forts les derniers mois, sachant que chaque jour était un paradoxe. car si nous étions encore ensemble, main dans la main, larmes à l'oeil, silencieux mais proches, nous savions aussi qu'il souffrait toujours. Ce fût une libération déchirante.
Voici presque un an qu'il est parti, je suis enfin de nouveau debout, je me retrouve seule, mais entière et vivante. Je revois mes amies, on parle de tout, de vie et de futur, de bridge et de balades dans les parcs environnants, de belles expositions, de mode. Je lis, je partage des emails avec mes petits-enfants, je retourne au cinéma.
Et je reviens vers la mode, pour me redonner le moral, pour révéiller ma féminité, certes d'une femme d'un certain âge. Jupes, robes, tops ou chemisiers, je reprends des couleurs. Petits accessoires, sacs à main, je flâne dans les rues, je fais les brocantes, je me nourris de ces petites excursions. Chaussures hier, des bottines en promotion ailleurs, des cadeaux pour mes filles, mes petites filles aussi. Peu de dépenses pour moi, juste me regarder différemment dans le miroir, un petit tour chez le coiffeur aujourd'hui. La vie continue.
Nylonement
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