Magazine Journal intime

Le pervers du métro

Publié le 20 mars 2014 par Mlle A

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C'est la première fois que ça m'arrive dans le métro, mais inutile de vous dire que je m'en serais bien passée. Tous les soirs, je prends la ligne 5 à République. Elle est toujours bondée, je me suis fait une raison.

Aujourd'hui, on est particulièrement en mode #sardines. A côté de moi, une femme ronchonne d'être un peu bousculée. En face, un monsieur moustachu aux cheveux blancs me lançe des regards complices (je sais pas pourquoi je fais cet effet-là aux gens, ils doivent sentir que je suis sympa parce qu'ils me parlent toujours ou me prennent à partie. Il fait des petits "Hé hé" à chaque regard de ma part. 

Sauf que là, je n'ai pas envie de répondre aux « Hé hé ». Quelque chose me gêne. Et ça vient de derrière moi. Du grand mec qui est littérallement collé à moi, son ventre contre mon dos. Au début, je n'y fais pas trop attention, parce que vu la densité de parisiens au mètre carré, ça ne m'a pas interpellée. Sauf que là, je le sens qui n'arrête pas de gigoter. Ça commence à être désagréable. Parce que j'ai l'impresison... - autant le dire carrément - qu'il se frotte à moi. Mais je n'en suis pas sûre. Je me contente de tenter un changement de position, mais il y a trop de monde, on en revient au même point. 

Il ne me reste plus qu'un arrêt mais ça commence à fortement m'angoisser. Et puis soudain, plus de doute. Je sens carrément une bosse dans mon dos (je vous fais pas de dessin), et sa main sur ma fesse. Là, je réagis, mais pas assez fortement, je le sais, après coup. Je repousse vivement sa main et je dis très fort : « Non mais ça va, n'en profite pas pour me peloter ». Je n'arrive pas à me retourner pour le voir, mais je sens qu'il s'est un peu reculé (le petit bâtard) et je ne sens plus ni sa main, ni le reste.

Je croise le regard de Moustache et je dis : « Non mais vous y croyez vous qu'il en profite pour me tripoter l'autre ? » Pas de réaction. J'arrive à mon arrêt. Et là Moustache me lance, l'air goguenard : 

« Trois mois sur une île déserte, tous les ans, ça nous ferait du bien hein !? » Et je ne sais pas pourquoi, mais c'est presque ça qui m'a le plus énervée.


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