House of cards 2 : bon, mais trop sombre, cynique et pervers !

Publié le 22 mars 2014 par Neoafricain

L’année dernière, j’avais écrit tout le bien que je pensais de cette série. « HOUSE OF CARDS 1 » était très abouti, casting, jeu d’acteurs, image, scénario... Je donnerai à chaque fois 9/10.

Les mêmes ingrédients ont été utilisés pour ce deuxième volet, avec les mêmes conséquences : casting, jeu des acteurs, image, décors et ambiance : pour ceux qui adorent la politique, c’est du petit-lait à déguster avec délectation.

Hélas, les concepteurs de la série ont un peu pêché par excès. D’abord dans le scénario qui est un brin trop tordu, et ensuite en noircissant trop les personnages. Si je reprends mon ancienne comparaison : « JR » n’avait pas besoin d’être aussi cruel et dévergondé pour être machiavéliquement efficace à souhait.

Le deuxième reproche, même si c’est beaucoup plus subtil que quand dans le très gauchiste « West Wing », les thèmes chers au camp démocrate sont bien mis en avant ; en comparaison aux valeurs proches de la famille, de l’armée, de la religion et de la morale qui sont écornées parce que certainement trop « conservatrices ». C’est toujours comme ça avec le microcosme du cinéma et des arts aux Etats-Unis. Très majoritairement à gauche, ils ne peuvent s’empêcher de faire de la politique politicienne... Mais au final, ça peut se retourner contre eux : d’abord en perdant dès les premiers épisodes une part importante de leur audience ; mais aussi en rendant tellement détestable le personnage principal (en fait le couple) que par un phénomène de répulsion, ce qui est cher au héros nous apparaît détestable.

Mais tout ceci ne devrait décourager personne de visionner cette deuxième saison. Hormis tout le bien décrit au début, elle est aussi truffée d’informations bien réelles sur les occupants actuels et passés de la Maison Blanche. Et cerise sur le gâteau ; elle s’achève sur une belle promesse pour le « 3 »....

HOUSE OF CARDS II est donc une terrible satire sur la politique à Washington, beaucoup d’ambitieux, de comploteurs, de traîtres ; quasi aucun homme d’Etat. Ce qui colle parfaitement à la situation actuelle !