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Agnès Schnell | [En apparence rien n’a changé]

Publié le 25 mars 2014 par Angèle Paoli
« Poésie d’un jour

[EN APPARENCE RIEN N’A CHANGÉ]

En apparence
rien n’a changé.
Ni stridence               ni démesure
seule la parole intime
ivre en son flux est dénouée.

En apparence rien n’a changé.
La sente est raide
la forêt muette
la colline     dorée sous l’or froid
se baigne dans le gris liquide.

On dirait que tout est en attente
d’un retour
d’une braise            d’une luciole intime
ou peut-être
de cet immense que l’on désire
mais ne nomme pas.

En apparence rien ne change
sinon ce creux élargi
bien plus sombre à chaque détour
sinon cette voix perdue
vestige déjà…

Agnès Schnell, En filigrane, l’Ardenne…, poèmes, Le chant Litorne, éditions de la Société des Écrivains Ardennais, Charleville-Mézières, 2014, pp. 106-107.
Agnès Schnell, En filigrane, L'Ardenne



■ Agnès Schnell
sur Terres de femmes

Il y a des jours comme ça
→ (dans l’anthologie poétique Terres de femmes) Présences



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