Rocky prépare-t-il le retour de la guerre froide ?

Si je vous dis l'Etalon italien, vous me répondez ? Rocky Balboa bien sûr ! Il a le visage de Sylvester Stallone à l'époque de son triomphe et lorsque j'étais petite, j'adorais regarder ses aventures à la télé. J'adorais voir ma mère, aussi musclée qu'un chaton malingre, taper dans les coussins en vociférant comme Adrienne des "Vas-y Rocky !" pleins de rage.Depuis, l'eau a coulé sous les ponts. La fillette a grandi et certains soirs, comme ce soir, elle rentre du boulot complètement essorée.Elle se jette un repas antidiététique sur un plateau et commence à zaper à la recherche d'une connerie susceptible de lui vider la tête de ce qui a empoisonné sa journée.C'est là qu'elle tombe sur D8 pour découvrir un film qu'elle n'a pas revu depuis qu'elle a cessé de porter des couettes : Rocky IV.Il y a des fois, on ferait mieux de ne pas jouer la carte de la nostalgie. Quoique. Le scénario m'apparait aujourd'hui, disons, un peu léger. Le traitement, voyons voir, il aurait bien pris un peu la poussière. Mais l'ensemble se laisse regarder et devient même par moments un rien humoristique, à la lumière de ce qu'est devenu le cinéma au XXIème siècle.Quelques petites choses me sautent aux yeux pourtant.Le film est profondément marqué par l'époque de sa réalisation : 1985, une époque où la Russie et les USA entretenaient des relations frileuses. Dans ma période couettes, j'avoue que tout cela ne m'effleurait même pas. Je trouvais le drapeau américain très joli, plus joli que celui de la France à vrai dire. Sans m'en rendre compte, j'étais totalement manipulée par l'industrie du cinéma américain, puissant outil de propagande s'il en est.Aujourd'hui, l'URSS s'est effondrée, les USA sont devenus LA superpuissance mondiale. (Une puissance fragilisée, mais c'est un autre sujet.)Allez, on en prend d'autres et on recommence !Dans le coin bleu le souriiiiire carnassieeeer, Barack Obaamaaaa ! Dans le coin rouge, la fierté du KGB, Vladimiiiir Poooouuuuutiiiine !Quelle drôle de coïncidence tout de même. Programmer une heure et demi de propagande pro'ricaine en pleine "crise ukrainienne".Au cas où vous auriez oublié l'histoire de Rocky IV : un boxeur américain, combat avec ses tripes un marteau pilon soviétique sans âme. Il vient à bout du monstre blond avec tant de courage qu'il gagne même le cœur des moscovites venus pour le conspuer.

C'est clair, ou je commente ?
Photo issue du sitehttp://www.comicvine.com/rocky-balboa/4005-27611/