Magazine Journal intime

Fin d’hibernation

Publié le 25 mars 2014 par Journalvernois

Ouf, le beau temps est revenu, le soleil brille sans retenue. Le printemps semble en avance. Pourtant d’éternels pessimistes prédisent qu’on va le payer; mais payer quoi au juste? Même si ces jours on connaît un rafraîchissement il est vrai que pour un mois de mars les températures ont été étonnantes, d’une douceur inhabituelle.
En tout cas, ce temps sec,ensoleillé et presque chaud m’a sorti de la torpeur dans laquelle m’avait mis cet hiver gris et pluvieux. J’ai vraiment subi ces deux premiers mois pendant lesquels cette humidité constante m’ a interdit tout travail dans les prés ou les terres constamment gorgées d’eau, sans aucune période de ressuyage. J’avais pourtant prévu de refaire à neuf une clôture de barbelés, de curer le réseau de rigoles qui en a bien besoin, d’entretenir des haies, etc.. Je n’ai même pas pu couper mon bois de chauffage. Je pensais le prendre dans une haie bien boisée, mais c’était tellement mouillé partout autour que je n’ai même pas essayé. Rien que pour m’y rendre j’aurais trop fait de dégâts. En fin de compte ma grande occupation a été de soigner les animaux dans les étables. Je n’avais pas envie de faire grand-chose d’autre. Je crois que j’étais en « hibernation »
Maintenant les terres sont bien ressuyées. Le travail habituel a pu reprendre; j’ai coupé le bois, épandu l’azote sur les cultures,fait l’entretien des clôtures électriques et plein de petits travaux que j’avais mis entre parenthèses. Mais le travail le plus important à mes yeux a été de lâcher des bêtes, deux ou trois par pré, des vaches vides ou qui vêleront tardivement, des génisses et même quelques vaches avec leurs veaux nés en janvier. A la mi-mars l’herbe est encore rare et les nuits fraîches mais elles sont encore mieux qu’immobiles à l’attache ou les pieds dans le fumier de la stabulation. Au petit matin les petits veaux ont fière allure. Celles qui restent dans les bâtiments sont moins serrées; elles ont l’air mieux pour terminer leur période hivernale. Tous les ans c’est pareil, quand je rentre les bêtes pour l’hiver je pense déjà au jour où je vais les relâcher. Je n’aime pas les voir prisonnières dans les écuries. Alors dès que les conditions le permettent …..
Les vêlages sont en cours, en retard par rapport aux années précédentes, la faute au mauvais temps du printemps 2013 qui a fortement handicapé les conditions de reproduction. C’est d’ailleurs un peu général dans la région
Une fois de plus ce texte apporte encore la preuve que nous les paysans, les éleveurs sommes complètement tributaires de la météo

A bientôt


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