Il est étrange ce beau printemps.
Dans la pelouse, quelques fleurs blanches émergent
Sorties du néant de l’hiver.
Le grand saule pleureur a revêtu son feuillage vert tendre
Et les forsythias sont plus jaunes que jamais.
Le ciel, lui, est bleu, immensément bleu,
Comme il l’a rarement été.
Un nuage blanc le traverse,
Petite touche tendre qu’un peintre inconnu aurait déposée là.
De ma fenêtre, je regarde tout cela,
Ce beau tableau de la nature renaissante.
Un oiseau noir sautille sur l’herbe verte
Et une brise légère agite les branches du saule.
C’est beau, c’est très beau.
Mais quel sens a tout cela depuis que tu es partie ?
Il manque ta silhouette sur la terrasse,
Il manque ton sourire et ta tendresse.
Il est étrange ce beau printemps,
Depuis que tu n’habites plus que mes souvenirs.