Tout va pour le mieux en Ukraine. Deux ministres ont démissionné, un leader d’extrême-droite a été assassiné (vengeance entre clans rivaux, lutte pour le pouvoir, ou action discrète de la CIA qui veut se débarrasser de ceux qui ne lui sont plus utiles ?) et l’Etat s’est endetté à concurrence de 18 milliards auprès du FMI. La Crimée est perdue à jamais et pour décourager les russophones de l’Est de demander à leur tour leur rattachement à la Russie, le gouvernement aurait fait appel à la société privée paramilitaire Blackwater (information à vérifier), qui a déjà fait ses preuve sen Irak.
A Bruxelles, les moutons européens ont applaudi debout le discours d’Obama, lequel leur a expliqué que la sécurité en Europe est menacée (la faute à qui ?) mais qu’il est là pour les protéger (comme ses prédécesseurs en 1918 et en 1944). Il leur suggère de venir renforcer la présence militaire sur le vieux continent (avions de chasse, bouclier antimissiles, etc.) et félicite en passant les Etats comme la Pologne qui se sont engagés à payer de leurs deniers une grosse partie de cette protection. Bref, il joue sur la peur qu’inspire la Russie pour vendre sa camelote militaire (pendant que Fabius suggère de son côté de ne pas fournir à Moscou les bateaux de guerre commandés à la France, même si celle-ci doit y perdre deux milliards d’euros).
Obama suggère aussi des sanctions économiques contre cette Russie. L’Europe y perdrait évidemment beaucoup plus que les USA, puisque de nombreux contrats commerciaux la lient à son grand voisin, sans parler de son approvisionnement en gaz qui risque d’être compromis. Mais il ne faut pas s’inquiéter : Obama est disposé à vendre à l’Europe le gaz que l’Europe n’achètera plus aux Russes. Bref, il demande à ses alliés de l’aider à affaiblir la Russie, tout en profitant de l’occasion pour leur vendre des armes et du gaz. Qui est le dindon de la farce dans tout cela ? A vous de répondre.