Ph., G.AdC
[CE QUI A LE MOINS PESÉ]
Ce qui a le moins pesé
à la journée d’hier,
ce fut cette ombre sur ton front
vite effacée, mais d’où venue ?
C’est à moi qu’elle pèse aujourd’hui
comme si ma nuit inquiète l’avait agrandie
et étendue à ton visage entier.
Quand j’ai allumé les lampes,
elles ont laissé dormir et resplendir ton corps
mais ce n’est pas par le sommeil
que tes yeux étaient clos.
J’ai caressé ta présence
et le début de ton absence.
Jean-François Mathé, « Pertes sans fracas », La Vie atteinte, Éditions Rougerie, 2014, page 32.
JEAN-FRANCOIS MATHÉ
Source
■ Voir aussi ▼
→ (sur Images de la poésie) une lecture de La Vie atteinte de Jean-François Mathé par Laurent Albarracin
→ (sur Recours au poème) une notice bio-bibliographique (+ un choix de poèmes)
→ (sur le site de la mél, Maison des écrivains et de la littérature) une fiche bio-bibliographique sur Jean-François Mathé
→ (sur YouTube) un portrait vidéo de Jean-François Mathé
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