Magazine Journal intime
La tranquillité du sommeil de certains est plus fort que le risque de se faire cramer
Publié le 30 mars 2014 par Gilles Poirier
Pour empêcher les gens de dormir dans les salles électriques basse tension (les salles ou sont disposés les armoires des installations et les écrans de contrôles locaux), ils ont mis des verrous style verrou de jardin à tirette (mais en beaucoup plus solide) sur les portes d'accès de ces salles et verrouillées certaines de celles ci avec un cadenas. Le problème est que ces verrous sont à l'extérieur de la porte et que ces portes sont des issues de secours avec ouverture rapide en cas d'incendie et que la présence de ces verrous rend cette ouverture rapide impossible. Pire que cela, comme si la condamnation définitive par cadenas d'une des portes d'accès n'était pas suffisante, certains qui réussissent à entrer dans le bâtiment par les autres issues bloquent la double porte de secours depuis l'intérieur en ficelant les deux battants entre elles avec du cable électrique pour pouvoir continuer à dormir tranquille et ne pas être dérangé par ceux qui auraient la fâcheuse manie de vouloir entrer par cette issue. Du coup, dans tout le bâtiment disposé en deux salles distinctes avec en tout trois issues de secours, seule une seule est opérationnelle et pour l'atteindre il faut, s'il l'on se trouve dans la mauvaise salle d'abord changer de salle par la porte de communication interne puis sortir par l'autre salle avec la seule issue de secours en fonctionnement. Et si c'est justement cette salle ou il y a un incendie, alors on est piégé dans l'autre salle en train de passer son temps, dans la panique, à essayer de démêler les nombreux noeuds de ce p... de câble électrique afin de pouvoir sortir. J'avais enlevé ledit câble et mis une note très explicite sur la porte signalant que l'idiot qui obstruait cette porte devait ne pas l'entraver sous aucun prétexte car c'était une sortie de secours, à mon retour du déjeuner, la note avait été arraché et le câble remis en place. Comme quoi, la tranquillité du sommeil de certains est plus fort que le risque de se faire cramer.