Notre démocratie bordélique 15

Publié le 01 avril 2014 par Observatoiredumensonge

  Notre Démocratie bordélique  

Par Pierre Arrault 

15 – DEMOCRATIE DESORGANISEE

Qui ;  Quoi ; Où ; Quand ; Comment ; Combien ; Pourquoi ?

On peut se demander, sans attendre une réponse sinon sous forme de langue de bois, quelle est la logique qui anime et sert de guide ou de garde-fou à notre gouvernement, à notre démocratie ?

A notre avis il n’y a pas de logique réelle, simplement de la politique, qui en l’occurrence est simplement l’application de l’idéologie socialiste, poussée à l’extrême. Cela conduit forcément à des décisions ou des prises de position sans aucune coordination et qui peuvent se contredire les unes les autres : rappel ‘prospection pour le gaz de schiste’ par exemple. Au final c’est toujours le contribuable qui trinque !

Il existe au sein du CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers) un institut qui forme, entre autres matières, ses auditeurs aux techniques d’organisation. Il s’appelle l’IESTO. De mémoire la formule préconisée pour étudier un problème est : Q.Q.O.Q.C.C.P.

Qui est concerné par le problème ?

Que doit-il ou doivent-ils faire ?

Où agir ?

Quand agir ?

Comment faire ?

Combien : de personnes concernées, combien cela va-t-il coûter… ?

Pourquoi le faire ? Est-ce utile ?

C’est tout simplement un aide mémoire des questions à se poser et auxquelles il faut répondre, lorsqu’on veut aborder de façon assez logique un problème pour en éviter des points importants.

Pour être un homme politique, un élu, il n’y a pas de diplôme à avoir, il semblerait qu’il faille avoir plutôt une grande g….. et de s’inscrire à un parti politique. C’est déjà bien, mais cela ne consacre absolument pas la compétence voulue, même si cela peut satisfaire des appétits de revenus conséquents et d’une reconnaissance d’édile de la république.

Il ne nous semblerait pas inopportun que les élus nationaux et régionaux au moins suivent un stage de formation dans ce domaine, au moins, avant d’entrer en fonction dans le mandat qu’ils ont reçu.

Cela nous permettrait d’espérer un gouvernement exécutif, législatif et judiciaire plus cohérent et mieux organisé, et de ne pas subir le triste spectacle auquel nous assistons depuis des années et surtout depuis juin 2012. Les vrais ‘’Guignols’’ sont de retour.

La confusion des pouvoirs est une caractéristique catastrophique de notre 5ème. République. (Voir La Démocratie confisquée, Chap. 3) et dans notre gouvernement actuel les couacs fréquents et les confrontations, soit publiques, soit plus discrètes et  feutrées, entre ses membres confirment la désorganisation ‘’organisée’’ par notre président, par défaut, chef d’orchestre de la cacophonie idéologique socialiste.

Nous allons donner quelques exemples sur la confusion des pouvoirs. La loi sur le mariage pour tous, votée à la cosaque, aurait du être présentée et défendue devant le parlement, soit par la Ministre déléguée à la famille ou la Ministre des affaires sociales et de la santé. S’il rentre effectivement dans les attributions du Garde des Sceaux ‘’ la préparation des textes de lois et des règlements dans certains domaines, comme le droit pénal, la nationalité française ou encore le droit de la famille’’ (extrait de Wikipédia) Ce n’était pas à la Ministre de la Justice de défendre ce projet de loi sociétale devant le parlement. Elle devait préparer le texte et ensuite en assurer l’application et en gérer, en toute objectivité, les conflits qui se feront jour. Elle ne pouvait être impartiale dans ce cas. En l’occurrence, la garde des sceaux, pouvoir judiciaire et membre du pouvoir exécutif a empiété sur le pouvoir législatif du parlement. Elle ne pouvait être impartiale !

Depuis des années les gouvernements parlent de réformer et de simplifier l’Administration, il n’y a pas eu de résultats probants, mais c’est une façon comme une autre d’enfumer le contribuable. Notre président exemplaire a relancé ce vaste chantier. Qui en est responsable ?

- la Ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique ? Cela pourrait être de son domaine.

- la ministre de l’égalité des territoires et du logement ?

- le ministre de l’Intérieur ?

Certes ces trois ministères sont concernés, mais il y a 26 mesures de simplification prévues qui touchent beaucoup plus de ministres. Sauront-ils s’entendre ou bien chacun considéra-t-il que les mesures concernant son domaine sont prioritaires ? Cela risque d’être plus ou moins remis à plus tard, mais cela occupe les esprits en attendant Godot.

J.M Ayrault veut frapper fort, en période électorale en relançant de façon magistrale le problème de l’Intégration, qui avait déjà fait des vagues. Il propose une feuille de route qui comprend 44 mesures : le Choc !

1 : développer la formation des personnels éducatifs en matière de lutte contre les discriminations
2 : améliorer la coopération entre les parents et l’institution scolaire
3 : s’appuyer sur la réforme de l’éducation prioritaire pour lutter contre les inégalités scolaires
4 : transmettre une culture de l’égalité à travers l’enseignement des valeurs de la République
5 : lutter contre l’échec et le décrochage scolaires
6 : lutter contre les discriminations dans l’accès aux stages et aux immersions en emploi
7 : intégrer la lutte contre les discriminations dans les objectifs prioritaires du Service Public Régional de l’Orientation (SPRO)
8 : sensibiliser et former les agents de Pôle Emploi aux risques discriminatoires
9 : généraliser les techniques de « médiation active » en matière de recrutement
10 : développer à grande échelle les méthodes de recrutement « par simulation »
11 : s’appuyer sur la réforme de la formation professionnelle pour en démocratiser l’accès
12 : inscrire la lutte contre les discriminations au cœur du dialogue social
13 : mettre en place des modalités d’action collective contre les discriminations au travail
14 : mobiliser l’inspection du travail en matière de la lutte contre les discriminations
15 : donner un nouveau souffle au Label Diversité
16 : relancer les dispositifs médico-sociaux en faveur de l’accès aux soins
17 : lutter contre les refus de soins et les soins différenciés
18 : simplifier l’accès aux droits sociaux
19 : améliorer l’accès aux droits des populations immigrées retraitées
20  : faire de la lutte contre les discriminations un enjeu majeur du travail social
21 : garantir l’aspect non-discriminatoire des procédures d’attribution de logements sociaux
22 : lutter contre les discriminations dans l’accès au logement privé
23 : promouvoir l’accompagnement vers et dans le logement
24 : poursuivre l’objectif de mixité sociale dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville
25 : soutenir une production et une gestion des espaces publics qui en fassent des leviers d’inclusion sociale
26 : traiter efficacement la question des foyers de travailleurs migrants (FTM)
27 : démocratiser les concours d’accès à la fonction publique
28 : développer l’apprentissage dans la fonction publique
29 : généraliser le Label Diversité dans les administrations
30 : favoriser la mise en œuvre d’un service public inclusif et non discriminant
31 : restaurer la confiance entre les citoyens et les forces de l’ordre
32 : écrire une nouvelle page de l’histoire de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration (CNHI)
33 : saisir l’occasion des commémorations des deux guerres mondiales pour valoriser la contribution des soldats issus de l’immigration et des Outre-mer
34 : mettre en valeur les figures de l’histoire issues de l’immigration
35 : enseigner la richesse de notre société et de son passé
36 : faire de l’éducation artistique et culturelle des vecteurs de connaissance et de reconnaissance mutuelle au sein de la société française
37 : changer d’échelle en matière d’enseignement des langues vivantes de la mondialisation
38 : veiller à la diversité dans les médias nationaux et soutenir les médias de proximité
39 : renforcer l’offre publique de médias multilingues
40 : préfigurer un office franco-maghrébin pour la jeunesse
41 : définir la gouvernance de la nouvelle politique d’intégration
42 : créer un « Conseil national de l’intégration/de l’égalité des droits, de la lutte contre les discriminations »
43 : mettre en place un fonds d’innovation et de recherche
44 : s’appuyer sur la participation directe des citoyens pour la mise en œuvre et le suivi de cette politique

Ces 44 propositions de mesures pour l’intégration sont manifestement la preuve de l’A-nationalisme de notre gouvernement dont nous avons déjà parlé au chapitre 2. Si l’enfer est pavé de bonnes intentions, nous trouvons ici un bel échantillon de cet enfer en gestation, par la  Xénophilie outrancière visant à accroître encore plus l’immigration et à ratisser très large des électeurs dans les milieux ayant reçu récemment notre nationalité, surtout après ‘’la manif pour tous’’ récente ou des musulmans ont brandi une banderole contre le mariage pour tous.

Il faut bien décortiquer chaque mesure proposée pour se rendre compte qu’en définitive l’intégration c’est mettre et adapter nos institutions aux souhaits des immigrés. Les valeurs de notre république sont mises à mort par ‘’l’Avaleur’’ de l’Elysée qui brigue peut-être le titre d’Emir de France.

Ces propositions viseraient « à perfectionner la politique d’intégration et la lutte contre les discriminations » par exemple en favorisant les étrangers par rapport aux français par des actions prétendues positives. C’est exactement des actions anti-françaises  qui concernent chaque ‘’forteresse’’ de notre société en vue de la démolir. En outre les finances publiques ne peuvent pas supporter les coûts directs et induits par ces mesures : retraites et santé. L’AME, l’ATA etc. ne suffisent pas il faudra certainement faire appel aux ‘’CON’’tribuables ! Enfin les français seront assimilés aux étrangers !

Pour le moment on ne sait pas encore qui fera quoi, où, quand et combien cela coûtera ? Mais notre démocratie bordélique s’en fout totalement. Lancer des idées farfelues ou folles suffit à occuper la scène et à occuper la bureaucratie et les partenaires sociaux, pendant ce temps les vrais problèmes de l’emploi et de la compétitivité des entreprises restent en plan. Une étude fiscale sur la taxe d’habitation est discrètement sur les rangs pour être examinée après les municipales

La ministre déléguée aux Français de l’étranger et à la Francophonie, Yamina Benguigui, estime déjà « à qualité égale, priorité au beur puisqu’il a eu plus d’obstacles à franchir qu’un blanc de souche ».

   Nul doute, d’autres prises de positions socialistes verront le jour très prochainement jour sur ce sujet, notamment l’apprentissage de la langue arabe  dès l’école primaire que l’on essaye de faire passer en même temps que les dialectes provinciaux. On prend vraiment les citoyens français pour des ‘’cons’’. Il vaudrait mieux défendre la langue française qui est complètement ‘’barbarisée’’ par nos brillants journalistes des ‘’merdias’’.

   Mensonge par omission délibérée : Pourquoi ne pas avoir parlé de la proposition de loi constitutionnelle du 29/01/2014 pour autoriser la ratification de la charte européenne des langues régionales ou minoritaires. (Voir chapitre suivant)

Pour information : La démocratie confisquée de Pierre Arrault vient d’être publiée par EDILIVRE.

à suivre

Pierre Arrault