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UKRAINE. Le bras de fer continue à Odessa: l’alliance improbable, juifs et fascistes

Publié le 05 avril 2014 par Menye Alain

Par Alexandre Sivov*

Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Hôtel de ville d’Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Hier, 4 avril,  à Odessa se tenait le conseil municipal dirigé par des partisans pro-Maïdan avec comme chef  de ceux-ci, le très controversé et odieux personage,  l’ancien maire Edward Hurwitz, de confession juive et qui, surprise, siégeait en compagnie des nazis de la pire espèce, qui n’hésitent pas à le montrer.

Hôtel de ville d'Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Hôtel de ville d’Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Par un subterfuge, ils ont obtenu du Tribunal, l’interdit des rassemblements devant l’hôtel de ville. Les anti-Maïdan et/ou Résitance ont donc décidé de ne pas organiser de rassemblement. Toutefois, deux cents personnes anti-Maïdan sont venus spontanément. Malgré l’interdiction donc, ceux qu’on nomme Evromaïdan d’Odessa se sont confortablement installés à l’entrée de la mairie avec microphone, amplificateur et haut-parleurs. Deux cent personnes environ, dont une quarantaine de partisans de Secteur droit, vêtus en tenues de camouflage, mais sans armes, étaient présents. De plus, selon les rumeurs, 2 à 3 bus de militants du Secteur droit étaient à l’affut, en cas de besoin. Comme les anciens Romains disaient : "Ce qui est permis à Jupiter n’est pas permis à un taureau…"

Hôtel de ville d'Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Hôtel de ville d’Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Pour la sécurité, encore environ deux cents personnes, des forces de police ordinaire et des troupes anti-émeutes de la police  avec des boucliers et de matraques. Formellement, pour séparer les Evromaïdan et la Résistance. Mais en réalité, pour éviter la prise du conseil de la ville. En effet, le pouvoir local a peur.

Hôtel de ville d'Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Hôtel de ville d’Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Yegor Kvasnyuk, l’un des chefs d’état-major de la Résistance s’insurge:

D’un côté, il y a une baisse des tensions. De l"autre côté, Kiev nous envoie ses cadres pour nous diriger. Quatre camarades ont été arrêtés. A part Anton Davidchenko, deux représentants des Cosaques et un vétéran, ayant participé à la guerre d’Afghanistan, sont aux arrêts.

Hôtel de ville d'Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Hôtel de ville d’Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Outre les arrestations des dirigeants, le SBU, à Odessa, organise un contrôle strict tout en initiant comme des affaires criminelles,  la comparution d’un grand nombre de militants ordinaires, et parfois, sous la forme de contrôles fiscaux.

Hôtel de ville d'Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Hôtel de ville d’Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Le coordinateur de département de l’information et analytique des anti-Maïdan, Mikhail Dolgov, explique :

Les listes de ceux qui sont actuellement sous l’emprise du SBU émanent de différentes sources. J’ai parlé avec beaucoup de gens pour analyser tout ça. Une partie des listes sont établies sur la base des demandes des citoyens déposées par eux pour rejoindre la Milice Populaire anti-Maidan. Les listes sont ensuite apportées à la police qui les enregistre comme "organisation publique". (quelle idiotie ! – A. S.). La deuxième source émane des signatures des citoyens de toutes sortes qui participent à des protestations sur la place traditionnelle du champ Koulikovo (Куликово поле -  Kkoulikovo pole). La troisième source, ce sont les photos prises par le SBU. La quatrième source est linterception des appels de téléphonie mobile. Dans ce dernier cas, les personnes sont interpellées souvent, sans même qu’on ne connaisse leurs noms, prénoms ou adresses. Ils sont souvent accusés de participer à des événements auxquels ils ne participent même pas physiquement.

Hôtel de ville d'Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Hôtel de ville d’Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Hier, à Odessa, pas d’affrontement violent, juste des invectives des deux côtés des protagonistes. La confrontation redoutée a pris fin dans une impasse. Rien n’est reglé. Les députés ayant connu la tentative de coup d’Etat du palais, n’y viendraient pas. Ainsi, l’ingestion finale par le régime de Kiev sur le pouvoir à Odessa aura lieu plus tard. Et encore !

Hôtel de ville d'Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Hôtel de ville d’Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Hôtel de ville d'Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Hôtel de ville d’Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Hôtel de ville d'Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Hôtel de ville d’Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Hôtel de ville d'Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Hôtel de ville d’Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Hôtel de ville d'Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Hôtel de ville d’Odessa, le 4/04/2014/ Poutine brocardé en Hitler/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Hôtel de ville d'Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

Hôtel de ville d’Odessa, le 4/04/2014/ Crédits photo/ Alexandre Sivov

*Alexandre Sivov est journaliste, correspondant d’allainjules.com en Ukraine et en Russie.


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