Vous êtes en colère, vous bouillonnez, vous êtes sur le point d'exploser, de taper contre les murs, d’invectiver la première personne qui vous fera une réflexion.
Oui, mais cela sert-il réellement à quelque chose ?
La pression va-t-elle retomber suite à cette démonstration, cette effusion ?
L'expression de la colère l'inhibe-t-elle ?
Freud aurait tendance a évoquer le caractère cathartique. Exprimer sa colère permettrait de se purger et de revenir à un état normal.
Pour William James, que nous évoquions récemment dans l'ouvrage de Richard Wiseman, la colère physique alimente la colère morale au lieu de l'apaiser.
Qui a raison ?
Le sociologue Murray Straus essaya de vérifier les théories avec des couples engagés dans une relation tempétueuse.
Freud encourageait le fait que les couples devaient poser sur la table les sujets de discorde afin que la situation s'assainisse.
« Straus fit une étude simple. Il se dit que si la théorie cathartique était juste, les couples verbalement agressifs devaient être les moins portés à s'agresser physiquement.
Le sociologue fit donc remplir des questionnaires à 300 étudiants par rapport au comportement de leur parent face à un problème.
Il en résultat que plus les couples s'agressaient verbalement, plus ils devenaient physiquement agressif. Crier et hurler n'a aucune vertu cathartique, mais encourage plutôt les partenaires à adopter un comportement violent. »*
Moralité ?
Vous sentez la colère monter ?
Au lieu de l'exprimer sauvagement et de vous épuisez pour rien, videz votre tête, respirez, souriez et comportez-vouscomme quelqu'un de calme. Vos émotions retomberont à leur niveau normal.
* Extrait de Jetez-vous à l'eau de Richard Wiseman chroniqué ici.
(c) Photo : Wikimedia
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