Alcool & cigarettes

Publié le 16 mai 2008 par Frédéric Romano
Moi : Que s’est-il passé ?
Ma Mère : Eric est à l’hôpital…
Moi : Mais, qu’est-ce qu’il a ?
Ma Mère : Ho… heu… il est tombé dans son armoire vitrée…

J’ai des périodes dans ma vie où j’ai tout simplement envie de décadence. C’est un peu étrange comme sensation, sans doute un peu tordu aussi. Dimanche je suis sorti dans une boîte bruxelloise bien connue. Anthropologiquement c’était vachement intéressant. La musique allait relativement fort. C’était peut-être tout ce dont j’avais besoin ce soir là.

Dans ce genre d’endroit je n’ai qu’une envie, coller mon dos à un haut-parleur et regarder les gens. C’est à la fois touchant et pathétique. Ils boivent, ils fument, ils dansent et de temps en temps descendent aux toilettes pour se droguer. Ils reviennent ensuite tout souriants en se frottant les narines. En début de soirée ils sentent encore le parfum et le bonbon frisk. Aux petites heures du matin ça commence à dégénérer. Les robes ne tiennent plus vraiment bien sur les épaules, les bouches empestent la vinasse, les regards ne suivent plus, c’est l’anarchie totale. Il y a ces filles qui cherchent encore un éventuel BOB, et peu importe si BOB est bourré, l’important c’est qu’il les conduise jusqu’à la chambre à coucher. Il y a ces gars en chemises blanches amidonnées et bien repassées, probablement des commerciaux. Il y a ce garçon dont on ne peut pas distinguer le sexe au permier regard. Il a la poitrine plate mais le reste est plus que troublant. C’est un monde en soit, une triste réalité. Ces gens, le week-end terminé, iront travailler. Ils ont des collègues et un patron qui les trouvent respectables, exemplaires et droits dans leurs bottes. S’ils savaient…

Moi j’aime simplement les vibrations du son dans mon dos, j’aime l’odeur d’alcool et de cigarettes. Mon éducation, mon histoire et mes principes font que ça s’arrête là. Pourtant, j’ai parfois la furieuse envie de me foutre en l’air. Je me dis souvent que si j’avais été simple et stupide j’aurais terminé toxico…

… en même temps, si j’avais été simple et stupide, j’aurais pu tout autant terminer heureux. Bordel, comment je me sens mal ces derniers temps…