L’oiseau a déchiré
le vent
son bec
a ouvert
la porte des sables
le futur
est un rugissement
une déchirure de plumes
l’avenir
tracé de griffes
sanglote comme un nuage
sur le visage de la mort
sourire
criblé de balles
et le sang
toujours
coagule
sur la face
hideuse
d’un trottoir
épris
de
liberté
au soleil
l’homme
attend
l’homme
quelque part
dans une anfractuosité
de hasard
le poing
qui se lève
pourra-t-il
jamais
l’attraper ?
Adamante (©sacem)
J'ai écrit ce texte il y a déjà quelques temps, mais ce soir, en apprenant le décès de Gabriel Garcia Marquez, je le publie en guise de modeste hommage.