Notre démocratie bordélique 20

Publié le 19 avril 2014 par Observatoiredumensonge

  Notre Démocratie bordélique  

Par Pierre Arrault 

20 – DEMOCRATIE GABEGIE

Gaspillage des fonds publics.

La France est tellement endettée que le montant des intérêts de la dette est supérieur à 50 milliards d’euros/an. En bon gestionnaire notre gouvernement essaye de prêcher pour faire des économies, mais comme c’est encore un gouvernement fantôme, il dépense sans compter pour faire, ensuite et en permanence, appel au contribuable. Il gaspille, sans se soucier ‘’d’inverser la courbe’’ des dépenses inutiles.

Le plan d’économies de 50 milliards présenté par Valls s’étale sur 3 ans, la dette de la France augmentera donc de 35 à 40 milliards chaque année, puisque un tiers de 50 milliards, cela ne couvrira même pas les intérêts de la dette ! Mais de qui se moquent Hollande et Valls ? Vite, Vite dehors tout ce beau monde de faux-cul ! Cessez les dépenses !

Nous ne ferons pas l’inventaire de toutes celles qui concourent à cette gabegie. Nous en relèverons quelques unes assez parlantes, sachant que toute économie, même petite apparemment, finit, en les cumulant toutes, par faire une bonne pelote d’économies gigantesques.

Nous sommes en principe dans une démocratie, il existe donc plusieurs sortes d’élections. Mais celles-ci coûtent très cher :

Elections présidentielles : + de 200 millions d’euros (228 estimés pour 2012)

Elections législatives : + de 134 millions pour chacune des 3 derniers votes

Elections sénatoriales : entre 165 et 115 millions de 1995 à 2004

Elections régionales : de 78 millions à plus de 125 millions en 2004

Elections cantonales : de 57 à 67 millions en 2001 et 2004

Elections municipales : de l’ordre de 100 millions

Elections européennes : de l’ordre de 100 millions en 1989 et 93 en 2004.

La représentation ‘démocratique ?’ de nos élus coûte donc très cher. Nous émettons une idée pour que cela coûte bien moins cher au contribuable et que cela reste très démocratique. Déjà en matière de Justice les jurés d’assise sont tirés au sort, actuellement les Universités, pour certaines spécialités, expérimentent et veulent tirer au sort les étudiants parmi tous ceux, trop nombreux, qui voudraient suivre une de ces filières ?

Mettons aussi en place un système de représentation des citoyens par un tirage au sort, pour chaque catégorie d’élection. Parmi un volume important de candidats à tel ou tel mandat, un tirage au sort serait pratiqué. Les candidats, tous français, devraient se faire connaître, par exemple auprès de leur préfecture, sur un imprimé ‘ad hoc’, avec reçu : liste officialisée et affichée en mairie et préfecture par exemple. Le tirage au sort aurait lieu, sous contrôle d’huissier, en un lieu approprié à la catégorie d’élection. Bien sûr les citoyens pourraient démocratiquement contester, en cours de mandat, pour tel ou tel ‘’élu désigné’’ si 10 ou 15% d’électeurs concernés en faisaient la demande, une élection partielle aurait alors lieu dans la circonscription concernée.

Cela économiserait beaucoup, pratiquement tous les frais de campagne, d’organisation des bureaux de vote et rendrait caduques les sommes allouées aux différents partis politiques pour la campagne et pour les voix et les postes conquis. Finie la tyrannique omniprésence des partis ou d’un parti majoritaire, le tirage au sort amalgamerait toutes les tendances et opinions.

Cela serait très démocratique, chacun pouvant se présenter, en fonction de conditions d’âge, de domicile,…à définir. En outre, nous pensons, comme beaucoup de français que nous sommes sur représenté, donc réduisons dans la 6ème république le nombre d’élus, 100 députés, 60 sénateurs, 40 à 50 conseillers territoriaux-régionaux par région, un conseiller territorial par canton. Cela ferait aussi des économies substantielles :

- sur les frais de représentation, en mettant des pools de secrétaires par groupe politique, etc.

-   sur le nombre et les rémunérations des attachés parlementaires,…

- sur la rémunération des ‘’élus désignés’’ qui pourraient cumuler plusieurs mandats, mais ne toucheraient que la rémunération d’un seul mandat.

Des idées à approfondir ? Chiche !

Mais il existe de nombreuses autres voies pour limiter la gabegie des finances publiques, nous avons déjà signalé la suppression de nombreuses subventions (dons effectifs) aux entreprises, aux partis politiques, aux syndicats et aux associations plus ou moins fantômes et à la botte du pouvoir, la réduction des niches fiscales associées aux dons aux ‘bonnes œuvres’. Tout cela ne représenterait que quelques milliards d’euros, mais surtout un chef de l’exécutif à la hauteur qui ne se contenterait pas de se pencher sur les problèmes sans prendre de décision ferme et appropriée.

Il devrait plutôt tailler dans le vif de tous ces organismes, créés pour donner des avantages pécuniaires aux incompétents qui y siègent et qui, de toute façon font ou feront double emploi avec des structures déjà en place.

Tout d’abord, le Conseil Economique Social et Environnemental, tellement utile à la distribution de prébendes : budget 2011 : 37,42 millions. Le CESE, sur 233 conseillers (à 3800 euros par mois), 40 « personnalités qualifiées » sont en effet nommées en Conseil des ministres, en outre il compte 28 CESE régionaux, coûtant chacun entre 500 mille euros et 2 millions par an en émoluments de leurs membres et d’un personnel administratif parfois pléthorique. Le cabinet du nouveau président du CESE Ile-de-France (128 conseillers),compte ainsi pas moins de 30 personnes (source: Capital).

Sur le papier les missions du CESE sont bien définies, mais cela ne sert à rien puisqu’à chaque problème posé par le gouvernement, celui-ci ou le président (par défaut) consulte les partenaires sociaux (forces vives de la nation) avant de décider éventuellement ! Citons deux fois Clémenceau, homme de gauche « Pour prendre une décision, il faut être un nombre impair de personnes, et trois c’est déjà trop. » et « Une commission d’enquête pour être efficace, ne doit compter que trois membres, dont deux sont absents »On a pu voir comment le CESE a délibérément (après consultation du premier ministre) jugé irrecevable sur le fond la pétition des opposants au mariage pour tous le mardi 26/02/2013et mis au panier les 700.000 lettres qui lui était transmises.

Les comités Théodule, ce sont descomités ou commissions créés pour enterrer une affaire. "Si vous voulez enterrer un problème, nommez une commission", disait Clemenceau.

Le grand gaspillage des comités Théodule(source: lepoint.fr-24/10/2012)

Le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone envisage de supprimer une partie des comités Théodule, les accusant d’accaparer le travail de réflexion attribué par la Constitution aux députés.

On dénombre 700 comités Théodule (moins 100 dissous par le premier ministre), la plupart inutiles et coûteux, comme le Haut Conseil à l’intégration, situé boulevard Malesherbes à Paris, dans de superbes locaux. Le président du Haut Conseil à l’intégration gagne plus de 7 000 euros par mois pour débattre avec une vingtaine de membres sur l’intégration des étrangers en France. Il n’est autre que Patrick Gaubert, proche de Nicolas Sarkozy. Un observatoire statistique avait même été rattaché au Haut Conseil à l’intégration en 2006, mais il n’a jamais fourni un seul rapport.

Autre comité Théodule, le Conseil d’analyse de la société. Un machin inutile bénéficiant d’un budget de 275000 euros pour « éclairer les choix politiques du gouvernement par l’analyse et la confrontation des points de vue. »

Parmi les comités Théodule, on trouve également des commissions qui ne servent à rien, comme l’ancien Conseil national du littoral transformé en Conseil national de la mer et des littoraux (CNML). Ce CNML est présidé par le Premier ministre et composé de membres du gouvernement, de représentants de collectivités locales, mais ne s’est pas réuni une seule fois depuis sa création…On peut également relever l’inutilité de la « Conférence nationale des finances publiques » ainsi que du « Conseil d’orientation des finances publiques », qui ne se sont jamais réunis depuis 2008. Pire, le gouvernement envisage même de créer un Haut Conseil des finances publiques. Voilà qui promet !

Derrières ces grosses structures, il existe également des petits comités, moins coûteux certes, mais tout aussi inutiles, comme le Comité de la protection des obtentions végétales, la Conférence de la ruralité, la Commission sur l’image des femmes dans les médias, ou encore la Commission de localisation des offices de notaires. Ces comités se rencontrent au mieux 1 ou 2 fois par an, voire pas du tout.

Claude Bartolone souhaite désormais supprimer un tiers des comités Théodule, soit 200 comités.

Sortons de tous ces comités, commissions, etc. pour parler d’autres véritables gaspillages dont celui de l’énergie éolienne.

Dix éoliennes de l’île de Miquelon (pourtant très ventée) devront être démontées. (Polemia)Ruineux pour la nation, mais extrêmement profitable pour nombre d’intérêts particuliers, désastreux pour la balance commerciale, destructeur de nos paysages, même pas susceptible de réduire les émissions de CO2, de façon générale bâti uniquement sur des contre-vérités, stérilisateur de tout progrès véritable, le développement massif de l’éolien en France est un scandale d’anthologie(J. d’Antraigues)

Il faudrait aussi attirer l’attention des contribuables sur les dépenses totalement inappropriées, mais peut-être pour le prestige, le cocorico et aussi la ‘’repentance’’ non officielle, faites à des pays de notre ancien ‘’empire colonial’’ (quels vilains mots) pour annuler des prêts ou des dettes : Cote d’Ivoire – 3 milliards d’euros en 2012

Congo – 646 millions d’euros

Togo – 1,1 million d’euros, etc. ….

Nous ne nous prononcerons pas sur la pertinence réelle ou supposée de ces actes, mais pendant ce temps ce sont les contribuables français qui payent de nouveaux impôts.

Nous arrêtons là ce qui pourrait être pris pour une entreprise de démoralisation, mais notre démocratie est vraiment gaspilleuse. Les décideurs sont responsables mais ne sont pas les payeurs !

à suivre

Pierre Arrault

Né en 1938 – Ancien élève de, puis professeur de ‘communication" et relations humaines à l’Ecole de l’Air – 15 ans d’armée comme officier-Pendant 10 ans, responsable de gestion du personnel et chef des affaires sociales et ressources humaines  chez Thomson-CSF et filiale.Ingénieur-Conseil en Recrutement et Ressources Humaines quelques années, puis Professeur de Gestion des Ressources humaines à Paris 13 et autres IUT en région parisienne pendant 10 ans, jusqu’à 65 ans.

Pour information : La démocratie confisquée de Pierre Arrault vient d’être publiée par EDILIVRE.

A lire avant les élections européennes et en vente directement chez l’éditeur.

*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***

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