Selon une statistique fiable, en 2012, les français ont misé en moyenne 2000 euros dans des jeux de hasard.
2000 euros. C’est une somme, non ? Précision : le gain net fut de 400 euros. Ni bon gestionnaires, ni chanceux : les français.
La somme de toutes les mises représente plus de 46 milliards d’euros, de quoi combler une bonne part du déficit de l’État.
Globalement, je ne sais pas trop quoi faire de cette information. Tous les gagnants ont tenté leur chance ? Et les perdants, leur malchance ?
Faut-il faire des campagnes de sensibilisation sur les jeux de hasard pour sauver notre système de retraites ? Pas très moral.
Doit-on multiplier la construction de casinos par 10, et baisser l’âge légal d’accès à 12 ans, de telle sorte à inciter le plus grand nombre d’entre nous à nous ruiner ? Euh : non.
Est-ce plus judicieux de recommander aux joueurs de consacrer leurs mises à des acquisitions plus raisonnables, ou plus pérennes ? Difficile, le jeu peut être tellement addictif.
Je propose d’inscrire « la chance systématique aux jeux de hasard » dans notre Constitution, et de se conformer à la Loi.
Bilan de cette évolution constitutionnelle : des gens heureux, de nouvelles taxes sur les jeux de hasard prélevées par l’État qui combleront les déficits, des milliards de bonnes nouvelles tous les jours, la chute significative de la consommation d’anti-dépresseurs, les comptes de l’Assurance Maladie dans le vert… : une Nation allègre et prospère.
C’est quand le Référendum ?