Hier j’ai eu la chance d’aller au Club Marbeuf voir La Voie de l’ennemi, deux semaines avant sa sortie. Pourquoi ? Simplement parce qu’Uty n’était pas disponible pour cette invitation, j’ai donc été Ecribouille par intérim.
Outre le fait de voir un film en avant-première, dans une salle de projection privée où je peux allonger mes jambes sans les mettre sur les épaules du voisin de devant et gros plus, nous avons pu parler du film avec son réalisateur !
Cela devrait vous rappeler le film Deux hommes dans la ville avec Jean Gabin et Alain Delon, toutefois Rachid Bouchareb a progressivement dévié d’un remake vers un autre film, même si on note l’inspiration ici et là. A la fin de la projection, il nous a avoué que « le film dicte son itinéraire, sa durée » et que lors du montage les choses changent malgré lui. Nous avons ainsi appris que la fin a été changée, qu’il reste 4/5 scènes qui ont été coupées, bien qu’elles aient nécessité l’utilisation d’une grue de 10 mètres, d’un hélicoptère…Mais c’est pour le mieux et pourtant je ne suis pas fan des drames.
De même, les acteurs, l’équipe se sont renseignés pendant des mois, en visitant la région, en rencontrant des agents de probation, des Shérifs, afin de connaitre leur quotidien, les coutumes locales, jusqu’à savoir comment on pose un chapeau de cowboy dans cette région. Enfin, Rachid Bouchareb nous a appris que le titre, La Voie de l’ennemi provient d’un chant d’une tribus indienne qu’il a croisé lors de ses enquêtes.
Synopsis :
Garnett (Forest Whitaker), un ex-membre d’un groupe de malfrats du Nouveau Mexique qui a passé 18 ans en prison pour le meurtre de l’adjoint du Shérif, est libéré pour bonne conduite.
Avec l’aide d’Emily Smith (Brenda Blethyn), son agent de probation, il essaye de se réinsérer et de reprendre une vie normale, simple, aux antipodes de sa vie passée. Mais c’est sans compter le Shérif Bill Agati (Harvey Keitel), qui souhaite le renvoyer en prison, et les éléments du passé qui refont surface tout au long du film (1h58).
Mon avis :
C’est un film à voir, Forest Whitaker est encore plus torturé que dans le Majordome ou dans Zulu, Brenda Blethyn est touchante à souhait, Harvey Keitel n’est pas le méchant, mais sans être le gentil. Le film est loin d’être manichéen et traite de nombreux sujets en toile de fond : l’immigration aux Etats-Unis, la réinsertion, la religion, le racisme…
Merci Aurélien aka. @Gwaradenn !