SONHOS …
Sonhei que era a tua amante querida,
A tua amante feliz e invejada ;
Sonhei que tinha uma casita branca
À beira de um regato edificada…
Tu vinhas ver-me, misteriosamente,
A horas mortas quando a terra é monge
Que reza. Eu sentia, doidamente,
Bater o coração quando de longe
Te ouvia os passos. E anelante,
Estava nos teus braços num instante,
Fitando com amor os olhos teus !
E, vê tu, meu encanto, a doce mágoa :
Acordei com os olhos rasos d’água,
Ouvindo a tua voz num longo adeus !
J’ai rêvé que j’étais ton amante chérie
Ton amante heureuse et jalousée
J’ai rêvé que j’avais une maisonnette blanche
Bâtie au bord d’un ruisseau
Tu venais me voir, mystérieusement
À des heures mortes quand la terre se fait moine
Qui prie. Je sentais, follement,
Battre mon cœur quand au loin
J’entendais tes pas. Et avide,
J’étais dans tes bras en un instant
Fixant tes yeux avec amour !
Et vois-tu, mon merveilleux, mon doux chagrin :
Je me suis réveillée les yeux pleins d’eau
En entendant ta voix en un long adieu !
(poème en portugais extrait de sa Poesia completa, éditions : Bertrand (Portugal)
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