L’île d’Yeu, Oya deux jours, Oya toujours.

Publié le 29 avril 2014 par Madameparle

L’ile d’Yeu se mérite. De Paris le train s’arrête à Nantes, un car prend le relais jusqu’à Fromentine. De là 25 km sur mer soit 30 minutes de bateau. Le nombre de traversées varie selon la marée. Autrefois reliée au continent dorénavant l’ile d’Yeu est un bout de terre de 10km de long sur 4 de large.

Oya deux jours, Oya toujours. Il semblerait que ca soit vrai pour ma famille. Il y a près de 30 ans des cousins sont tombés sous le charme et y ont acheté une maison.

Yeu on y arrive par port Joinville. Tout part de là. le matin les pêcheurs vendent leurs poissons directement sur le quai, Hennequin prend le relais tout au long de la journée. Les terrasses accueillent sans cesse les badauds pour quelques minutes ou plus. Lieu de rencontre ou de passage. Un peu plus tard les familles font la queue devant chez Tatie Bichon pour y déguster des gaufres. Et puis la journée est rythmée par les arrivées et les départs des bateaux. Les au-revoirs sont chargés de promesse de retour et les arrivées pleine de joie.

Quand on s’éloigne du centre la cote est tour à tour faites de longues plages de sables blond ou de criques plus sauvages. Le vent chasse les nuages et la pluie ne fait que passer. Les paysages sont tour à tour semblables aux landes écossaises ou à des chemins sinueux.

Partout les maisons sont blanches et les volets de la couleurs de la coque du bateau inspirant un air joyeux à l’ensemble. Les ruelles sont sinueuses pour tromper le vent et les murs épais.

Les habitants sont actifs sur l’ile et des associations rendent la vie locale très riche. Le thon a longtemps nourri les familles de pêcheurs et les spécialités de rillettes ou de thon fumé enchantent les papilles. 

Yeu c’est les plaisirs de la mer, ici le poisson est roi, bar, lotte, rouget, araignée de mer.. La seiche se pêche à la turlutte et le beurre au sel de Noirmoutier. A Pâques le dessert traditionnel est le fion. Les betchets, sablés qui se conservent longtemps étaient emportés par les marins et la tarte est aux pruneaux.

Je suis venue sur l’île il y a quelques années, enceinte de mon ainé et j’en suis tombée sous le charme la semaine dernière. J’ai aimé ces paysages sauvages, cette mer déchainée, cette impression de liberté et de grands espaces. L’air iodé m’a envouté.

J’espère vous faire ressentir la même chose avec mes photos: