Poème : You can close your eyes now

Publié le 30 avril 2014 par Mari6s @mari6s

Cela faisait fort longtemps que je n'avais plus écrit de poème. En voici un en hommage à ma petite Éva qui laisse un grand vide chez nous (pour plus de photos d'elle, cliquez ici). J'en ai d'abord écrit la version anglaise, puis l'ai adapté en français.

Je l'ai écrit en pensant à son dernier soir. J'étais rentrée de Paris dans l'après-midi et elle semblait encore à peu près en forme, mais le soir son état s'est aggravé et nous avons senti qu'elle ne s'en remettrait probablement pas. Je crois que d'une certaine façon elle a attendu mon retour pour partir en paix, et je suis heureuse d'avoir pu lui dire au-revoir avec toute ma famille. C'est la première fois dans ma vie que j'ai pu accepter qu'un être cher (et quoiqu'en pensent certains, pour moi mes animaux font partie de la famille) avait vécu sa vie, et consciemment décider de ne pas essayer de le retenir.

We’ll be okay, you can close your eyes now
I want to be selfish, ask you to stay
Convince you to hold on for one more day
But I can see the strain and so I know
That I have to be strong and let you go

The tears are flowing but I won’t make a sound
Of course I’m still hoping, maybe I’m wrong
But this tastes like an end, like it won’t be long
And I want you to know that I understand
Just take your time, I’ll be holding your hand

Your eyes holding mine still look so full of life
But I can tell that every breath costs you
That your whole body is abandoning you
Imagining you gone hurts like a knife
But your pain is worse and too high a price

Go ahead and sleep, you can close your eyes now
If you awake we’ll see you tomorrow
And if you don’t you’ll still be in our hearts
In our memories even though we’re apart
We’ll be okay, you can close your eyes now

Tout ira bien, tu peux fermer les yeux
Je voudrais être égoïste et te retenir
Te convaincre de rester encore un petit peu
Mais je vois ta douleur et je vois qu’elle empire
Il faut que je sois forte pour te laisser partir

Les larmes coulent mais je ne crierai pas
Bien sûr j’espère encore - peut-être que j’ai tort
Mais je sens la fin arriver à grand pas
Et je veux que tu saches que je comprends
Je reste à tes côtés, alors prends tout ton temps

Tes yeux dans les miens semblent encore pleins de vie
Mais chaque respiration te laisse affaiblie
Ton corps tout entier semble t’abandonner
Et même si ton départ nous laisse anéantis
Ta souffrance est un prix bien trop lourd à payer

Dors mon amie, tu peux fermer les yeux
Si tu dois les rouvrir je te dis à demain
Et sinon rassure-toi nous n’oublierons rien
Tu seras dans nos cœurs toujours en tout lieu
Tout ira bien, tu peux fermer les yeux