Je me suis demandé ce que ça te faisait d’aimer fauve.
Je me demandais à quoi tu échappais.
Un peu de violence dans un monde trop lisse surement.
Est-ce qu’ils disent tout haut ce à quoi tu as oublié de penser ?
Et puis c’est qui ces fauves ?
Ces détraqués qui parlent de choses trop simples, trop normales, trop chiantes.
Pendant que toi, de tes joues coulaient des laves de pensées obscures,
t’avais bien besoin de ça.
Pendant que des torrents de boue putréfiée coulaient le long de tes pensées,
toi, t’avais besoin d’en rajouter.
C’est pas immonde c’est juste désespéré.
Et puis merde, c’est vrai. C’est le désespoir qui rend optimiste.
C’est la vie qui crée l’amour, c’est l’amour qui crée la vie.
Y’a pas d’oeuf, y’a pas de poule.
Rien que des oeufs brouillés un dimanche matin sans soleil.
Y’a de la vie dans Fauve comme dans toi.
Y’a de la peur que tout soit fini et puis y’a ta petite voix qui dit
tu sais quoi, on s’en fout.
Y’a pas que les nuits fauves qui me font sortir du mal mauve,
y’a tes mains, ta bouche, ton cul, y’a tes rires y’a tes peurs.
Y’a toi maintenant au bout du fil.
T’aurais pu me retrouver sans vie tu sais,
il s’en est fallu de peu pour que t’arrives trop tard.
Il aurait pu n’y avoir plus rien.
Rien de plus qu’un tas de gravats.
Mais tu es là.
A écouter Fauve comme une ado.
A te laisser porter dans les nuits fauves.
J’ai oublié comment on vit, comment on dit merci à deux.
Je ne savais pas, je savais plus, j’en savais rien.
Tu m’en veux pas ? M’en veux pas.
Je peux encore te faire chavirer.
Je suis fêlé mais pas cassé.
On va recoller tout ça.
Je suis prêt à enculer le blizzard si tu veux.
Je suis prêt.