À la différence de l'in-dividu (non-divisé), le sujet (de l'inconscient) se reconnaît à sa division, puisque c'est sa division même qui le constitue en sujet.
Être divisé, c'est d'abord reconnaître que la limite entre soi et le monde n'est pas originellement extérieure, mais d'abord inhérente à soi-même.
Le sujet ne survient que lorsque la division entre soi et un autre (externe) est "internalisée", ramenée à la différence entre soi et soi-même, assumant l'extimité radicale (le primat) de l'Autre en soi.
Le sujet déplace et subsume sa division en devenant cause de lui-même au moment où l'énigme du désir de l'Autre n'a plus de prise sur lui, quand il n'en a plus besoin pour garantir son existence.
Le savoir absolu du sujet c'est qu'il n'existe pas.
Pour en finir (provisoirement) avec cette notion de sujet, l'erreur à ne pas commettre est de vouloir le substantiver, le sujet de l'inconscient, c'est le nom de la fente elle-même, la fêlure, la faille de (et dans) l'ordre ontologique du monde.
Raison pour laquelle s'il y a bien un sujet de l'inconscient, il n'y a pas d'inconscient du sujet.