Au nom des autres

  TRIBUNE LIBRE  

*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***

  Au nom des autres  

Par Henri de Gramont 

Certes il y a l’Ukraine dont les médias ne cessent de parler depuis des mois. Titre pour cela et titre pour ceci. Mais que le silence est pesant pour d’autres…

Ainsi au Nigeria, où les islamistes radicaux mettent le pays à feu et à sang, il vient de se dérouler un crime dans un silence assourdissant et indigne de la civilisation.

Les islamistes ont enlevé des jeunes filles dans un collège de Chibok, jeunes filles âgées entre 12 et 17 ans , pour les donner à leurs militants en mariage. Rien que cela. Il y en aurait  276  selon les sources mais quelques unes auraient réussi à s’échapper.

"J’ai enlevé vos filles", déclare le chef du groupe extrémiste, Abubakar Shekau, pour les vendre et les marier.

Par ailleurs, des dizaines de militants du Boko Haram, à bord de véhicules blindés, ont détruit la ville de Gamboru Ngala, dans le nord-est, à la frontière camerounaise, tirant sur les habitants qui ont fui au Cameroun voisin, selon des témoins. Certains habitants, qui n’ont pas eu le temps de fuir, ont été abattus.

Aucun média français n’a cru devoir en parler. Car il est vrai que dans l’abject, cet enlèvement est un sommet mais pas pour nos journalistes qui ne connaissent que l’Ukraine et encore. Les islamistes du groupe Boko Haram dans le même temps, soit le 1′ avril 2014, avaient balancé quelques bombes faisant une centaine de morts. Etait-ce une diversion ? On ne le saura sans doute jamais puisque les médias font comme si rien ne s’était passé au Nigeria.

Sans oublier l’attaque d’un collège de garçons qui a fait une vingtaine de morts…

Le groupe Boko Haram  ce qui littéralement se traduit par "L’éducation occidentale est un péché" en langue haoussa ne mégote pas sur la terreur qu’il impose comme il veut imposer un état islamique dans la région.

Elle est belle notre démocratie qui se lave les mains quand cela l’arrange.

Les jeunes filles enlevées seront vendues ou données aux militants assassins. Si elle sont vendues, on évoque un prix de 2.000 nairas (NDLR : soit 8 Euro !).

Elle est belle notre démocratie capable de s’enflammer pour un bras cassé mais qui honteusement se tait devant les massacres.

Alors certes l’Ukraine connait les remous d’une guerre civile mais est-ce une raison suffisante pour taire les crimes commis ailleurs par les islamistes ?

Car depuis ce début d’année, c’est près de 1.600 morts  au Nigeria tombés sous les armes et les bombes du terrorisme.