Je viens de terminer une lecture plusieurs fois interrompue de « L’interdite » de Malika Mokkedem, dans un flot d’émotions…Le livre commence par l’arrivée de l’enfant du pays dans son « Ksar » pour le quitter dans les toutes dernières pages en feu. Le feu qui dévore la maison de l’amant qu’elle s’est interdite toujours d’avoir tout en l’ayant toujours gardé vivant au fin fond d’elle, et le feu mis par des femmes à la mairie tenue par un maire FIS haineux, fils d’une idéologie intégriste auquel, elle et les incendiaires s’interdisent de s’y soumettre. Et entre l’arrivée au village par « un jour de grand vent » et le départ dans le « charivari » qui y règne avec ses gens qui « courent dans tous les sens, s’interpellent », une histoire poignante est narrée avec grande force, d’une femme tenace, intelligente et troublante…