Celui qui est dans mon cœur, mais qui ne sera jamais dans mon ventre. Celui qui pourtant est dans ma tête, tous les jours que Dieu fait.
Celui qui est dans mon cœur, mais qui ne sera jamais dans mon ventre, même si j' éprouve cette sensation de " grossesse", avide de la fin, de la connaissance, de ce premier regard....
Celui pour lequel nous nous mettons à nu depuis plus d un an.
Celui qui fera de moi cette vraie maman, celle qui ne le deviens pas pour se sauver elle même ( cf article "sauvetage").
Je ne saurai expliquer cette sensation, cette envie...
On m a demandé de l expliquer tant de fois, on m a demandé de mettre tant de mots dessus que cela en devient déroutant.
Être maman, devenir maman, cela est il si réfléchi? N y a t il pas une part de " tripes" dans cette envie la?
Pommier et moi nous sommes tournés vers l' adoption car je ne suis pas en mesure de porter ce troisième enfant sans mettre ma vie en danger.
Nous nous sommes posé, je crois, les bonnes questions. A savoir les difficultés d attachement, les difficultés psychologiques et les besoins innérants au passé de cet enfant qui n' aura pas été mien depuis sa naissance, un enfant que je n aurai pas su protéger dés ses premiers instants.
Mais ce petit troisième... celui la même que j essaie de ne pas m imaginer, garçon ou fille... bébé ou petit enfant... je me rend compte qu il est dans mes tripes quand même. J en parle comme s' il ou elle était déjà là. Je prend des décisions, je conçois ma maison, je tisse ma vie actuelle et future autour de lui/elle.
Je m' engage, sans m en rendre vraiment compte, un peu plus chaque jour, vers ce futur commun.
Cet enfant, je l' attend, impatiemment...
Il me tarde de voir sa frimousse, d entendre sa voix. De sentir son odeur, même si elle n' est pas mienne. Je prépare sa vie future déjà... avec sérénité parfois et inquiétudes aussi.
Mais il est la... ce petit troisième...
Dans mes tripes, dans ma tête...
Et même si on nous a donner le droit de nous mettre en quête de lui, même si nous avons "postulé" dans beaucoup de conseils généraux de France, nous ne l aurons peut être jamais.
Je n' arrive pas a me faire a l idée...
Alors je regarde devant, j essaie de ne pas me dégoûter de l' attente...
Je rêve de cette famille a 5... comme les 5 doigts de ma main...
Et je rêve... de cet enfant qui fait déjà partie de mes tripes et qui j espère entrera vite dans mon cœur.
Mais ce que j espère plus que tout...
C est d entrer dans le sien....
Telle est la vraie question de la parentalité adoptive.
Malgré toute notre motivation, notre amour a revendre, notre enthousiasme, notre empathie, Le lien se fait a 3: les parents et l' enfant....
Et si ça ne marchait pas?
Et si il ne m' aimait pas?
Et si l adoption ne se faisait tout simplement jamais?
Je me laisse aller a croire qu un jour tout cela sera dernière nous,
Quand je serrerai dans mes bras ce petit corps d enfant... mon troisième enfant... le petit dernier... celui qui aura été tant attendu et pour lequel nous auront tant lutté.