Magazine Journal intime

La bonne humeur est-elle une forme de politesse ?

Publié le 17 mai 2008 par Beatrice29

J'ai lu sur un blog que la bonne humeur c'est l'une des formes de la politesse... et cette phrase m'a quelque peu interpellée. Autant, je peux comprendre qu'il est plus agréable de fréquenter des gens de bonne humeur que des schtroumpfs grincheux car quelqu'un qui serait tout le temps de mauvaise humeur finirait certainement par m'agacer et je finirais certainement par le trouver pénible voire grossier et peut-être même, en effet, impoli.
Mais cette phrase sous-entend pour moi qu'il est impoli de ne pas être de bonne humeur c'est à dire de ne pas être d'humeur joviale, à déconner et à rigoler. Or, est-on tous de bonne humeur tout le temps ? Est-il possible de l'être ? Ceux qui donnent l'impression de l'être ne jouent-ils pas un rôle imposé, justement, par ceux qui considèrent que la bonne humeur est une forme de la politesse ?Alors, oui, heureusement, il y a aussi des gens qui sont naturellement toujours de bonne humeur, qui voient la vie du bon côté (je ne dis pas qu'ils ont tort, évidemment) et c'est vrai qu'en général ces gens-là sont plutôt d'une compagnie agréable, de celle qu'on recherche d'ailleurs. Peut-être sont-ils vraiment heureux, peut-être ont-ils la volonté de le paraître, peut-être ne veulent-ils pas déranger les autres avec leurs problèmes quand ils en ont... c'est un état d'esprit et même un bon état d'esprit à condition de ne pas juger ceux qui ne parviennent pas à cette bonne humeur. On peut faire semblant un moment mais il arrive qu'on ne puisse plus, qu'on soit sincèrement mal dans sa peau et ce sans une raison valable. Alors, on ne va pas afficher un grand sourire, on va laisser les blagues au placard et même on sera énervé par les plaisanteries ou les rires des autres. Est-ce vraiment de l'impolitesse ?
C'est vrai que ça dérange quelqu'un qui n'est pas bien, qui semble soucieux voire triste... c'est vrai qu'on préfère quelqu'un qui nous fait marrer à quelqu'un qui semble faire la gueule. Mais, à moins d'être un romantique (au sens premier du terme) invétéré, en général, on ne choisit pas d'aller mal, on ne se lève pas un matin en se disant qu'on va se sentir nul, minable, plus bas que terre. Lorsqu'on est envahi par cette sensation si désagréable, on aimerait la faire taire, s'en débarrasser au plus vite... et aller mieux. Et savoir que certaines personnes vont considérer que ce mal être est une forme de grossièreté, ça fait encore plus mal parce qu'on se dit qu'on n'est finalement pas du tout compris ni accepté comme on est.


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