Patrice Nouma/Capture d’écran YouTube
Un jeune homme fait actuellement le buzz sur les réseaux sociaux et au Cameroun: Patrice Bodo dit Nouma. Il y a de cela quelques années, je l’apercevais à Paris, sans le côtoyer. A l’époque, jeune diplomate, j’effectuais mon stage de fin d’études à la Délégation permanente du Cameroun à l’UNESCO. Je me rendais donc constamment à l’Ambassade du Cameroun, qui avait déménagé du 16, rue d’Auteuil, dans le 16e arrondissement de Paris, pour cause de travaux, à Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine (92).
Lors de mes déplacements où j’assistais à des réunions avec l’ex ambassadeur M. Pascal Biloa Tang -paix à son âme-, le Ministre-conseiller M. Léonard Henri Bindzi, actuel ambassadeur du Cameroun en Suisse, M. Antoine Wongo Ahanda, le conseiller culturel ou encore le 1er Secrétaire M. Pierre Emmanuel TABI, actuel directeur de l’Institut des Relations internationales du Cameroun (IRIC), j’apercevais ce monsieur Nouma dans les locaux de l’ambassade. Que faisait-il ? J’avoue ne pas savoir. Néanmoins, à chaque fois que je m’y rendais, il était là. C’est alors qu’un jour, dans l’un des bureaux où je faisais la causette avec des secrétaires, je tombais pas hasard sur lui, au moment où il distribuait des CD, son CD, que j’ai encore à la maison. Après avoir examiné l’objet, j’étais perplexe.
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Curieux de nature et interloqué par un Camerounais qui faisait l’apologie du Front national, j’interrogeais alors les dames. Renseignements pris auprès d’elles, on me signala alors qu’il était un déserteur de l’armée de l’air camerounaise dont le géniteur était installé en France depuis des décennies. Il s’agissait d’un certain Etienne Mvondo. Je le perdis de vue. J’appris plus tard qu’il s’était installé aux Etats-Unis chez une Camerounaise qu’il épousa dans la foulée pour avoir des papiers, selon la rumeur de ses détracteurs. Personne n’était tendre avec lui. On parla d’un "bandit" simplement, pour résumer le tout.
Et voilà que le buzz causé par une de ses vidéos à laquelle un dignitaire camerounais fut obligé de répondre, l’homme devint célèbre du jour au lendemain. Je le retrouvais en somme. Après avoir brocardé à tort ou à raison certains responsables camerounais, voici que son passé à lui ressurgit. Peu glorieux. Comme dit le dicton, "quand on monte au cocotier, il vaut mieux avoir les fesses propres"…Est-il un escroc ? Je n’en sais rien. "Fayman" comme un média camerounais le désigne ? Je n’en sais pas plus que vous mais, s’étant présenté à des créanciers juifs comme vice-consul de l’ambassade du Cameroun à Paris, ces derniers, pour leur recouvrement, l’avaient cherché à l’ambassade et se sont rendus compte qu’il ne faisait pas partie du personnel diplomatique. Pire, il a fait un séjour à la prison de la Santé, à Paris…
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