DI COSA SI TRATTA
Si tratta di tornare da luoghi
dove mai siamo arrivati. Di pensare
pensieri così a lungo sopiti
da essersi ormai inabissati.
Si tratta di cogliere con grata
sorpresa minuscoli fiori di campo,
di estrarre essenze infinite
da specie ordinarie lasciate
stupidamente a languire davanti
alla porta. Di cominciare a vivere,
ecco di cosa si tratta.
Franco Marcoaldi, Il tempo ormai breve, Torino, Giulio Einaudi Editore, 2008, p. 75. Premio internazionale “LericiPea 2008”, sezione Poesia Edita.
DE QUOI IL S’AGIT
Il s’agit de retourner en ces lieux
où nous ne sommes jamais parvenus. De penser
des pensées si longtemps assoupies
qu’elles sont désormais perdues.
Il s’agit de cueillir avec étonnement
et gratitude les minuscules fleurs des champs,
d’extraire les essences infinies
des espèces communes laissées
sottement languir devant
notre porte. De commencer à vivre,
voilà de quoi il s’agit.
Franco Marcoaldi, Le temps désormais compté, poèmes, Nunc | Éditions de Corlevour, 2013, page 87. Traduit de l’italien par Roland Ladrière.
FRANCO MARCOALDI
Giosetta Fioroni, Franco Marcoaldi, 2005
Source
■ Voir | écouter aussi ▼
→ (sur le site de Luisella Pacco) une recension (en italien) d’Il tempo ormai breve
→ (sur Les Carnets d’Eucharis de Nathalie Riera) une recension du Temps désormais compté, par Philippe Leuckx
→ (sur Recours au poème) une recension du Temps désormais compté, par Antoine de Molesmes
→ (sur le site des éditions Corlevour) une page sur Le Temps désormais compté
→ (sur Italian Poetry) une page sur Franco Marcoaldi
→ (sur rai.it) « Leggere e nuotare » (« lire et nager »), un poème extrait d’Il tempo ormai breve, dit par Franco Marcoaldi
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