Framboise
Petite framboise sauvageCueillie à fleur de pré
Petite framboise volage
J’ai envie de t‘embrasser
Tu es tombée dans mes bras
Comme un fruit mûr en été
Et dans la forêt là bas
L’un contre l’autre on s’est allongé
Je t’ai serré très fort
Dans mes bras tu tremblais
J’ai parcouru ton corps
Dans mes bras tu vibrais
Et sur la mousse odorante
Lentement j’ai caressé
O toi ma petite amante
La forêt que tu m’offrais
Petite framboise volage
A mon corps abandonnée
Cent fois sur le métier
J’ai remis mon ouvrage
J’ai parcouru les pages
Du livre ouvert de tes reins
J’ai cueilli ton extase
Sur la pointe de tes seins
Petite framboise des champs
Si prompte à t’enflammer
Tu es l’ardoise du temps
Où j’écris mon amitié
Petite framboise sauvage
Cueillie à fleur de pré
Petite framboise volage
J’ai envie de t‘embrasser !
Comme une folie
Quand tu m’as souri
D’un sourire charmant
J’ai su que ma vie
Vivait en rêvant
J’ai su que ma vie
Glissait en planant
Vers cet infini
Chanté si souvent
Vers cet infini
Où tu vas riant
Comme une folie
D’éternels printemps
Comme une folie
Je ris si souvent
Car c’est pour la vie
Que nous sommes amants !
Cent milliards de soleils
Cent milliards de soleilsHantent sans espoir ni répit
Cent milliards d’âmes en peine
Qui se sont suivies jusqu’ici
Nous sommes tous des soleils
Tissu d’ombre et de vide infini
Trame glauque où s’engouffrent
Les légions d’étoiles assagies
Torrent de temps qui souffre
D’amour et de nostalgie
Parfums de son radieux,
Frissons d’écume et de rivages,
Laissez moi ouvrir vos yeux !
L’oiseau sautille sur la plage
S’envole et me dit adieu
Cet immense bonheur
Aujourd’hui je t’écrisA toi mon cher amour
Car sans toi ma vie
Serait abîme sans retour
Car sans toi ma vie
Ne serait cette grande fleur
Cet immense bonheur
Qu’elle est aujourd’hui
Cet immense bonheur
C’est à toi que je le dois
Et de joie je pleure
Quand je suis avec toi
Et de joie je pleure
De ce rêve à deux
Cet amour heureux
Qui vit dans nos cœur
Sur quelques notes
Sur deux notes je te dis que je t’aimeSur trois notes je te donnerai mon cœur
Sur quatre notes tu me dis de même
Et sur toute la gamme je chante mon bonheur
Sur deux notes je vais mettre une caresse
Sur trois notes un amoureux frisson
Sur quatre notes pourquoi pas ivresse
Et sur toute la gamme j’épelle ton nom
Sur deux notes c’est ta vie et la mienne
Sur trois notes pour nous et notre amour
Sur quatre notes, nos mains qui se tiennent
Et sur toute la gamme je t’aimerai toujours
Je suis l'enfant
Je suis l’enfantDu premier rire
Ton cœur battant
Je l’ai posé sur tes lèvres
De tes confidences
Au creux de mon oreille
J’ai bâti la question
Que j’ai mis sur ta bouche
Je suis l’enfant
Qui crée le jour
Au fond de moi
Je fais jaillir des mirages
Car j’ai connu pour toi
La haine et la joie
Aux frissons de couleur
J’ai donné un visage
Je suis l’enfant
De la musique
Celle qui est dans ta tête
Celle qui est dans la mienne
Ça rentre dans mon cœur
Ça broie toutes les couleurs
Et j’en sors la question
Qui te fera sourire
Je suis l’enfant
Du premier soir
Quand tu me décrits
Ta douleur sans un mot
Aux fruits du silence
Aux parfums d’éternité
Ma réponse aura la vérité
D’une confidence oubliée
Je suis l’enfant
Du dernier jour
Et quelle importance
S’il n’y a plus d’enfance
La chaleur d’un regard
La douceur d’une main
Tel est le secret
Qu’a jamais je te laisse
Trois arbres
Trois arbres, une plageEt la mer et le vent
Et le sable hurlant sa rage
Et le ciel et les dieux agonisants
Trois arbres, et mon corps sur le sable,
Et ma tête dans la mer,
Et la vague implacable
Et le frisson dans la lumière
Trois arbres, et ton corps contre le mien,
Et la joie qu’attise le vent,
Et mon corps sur le tien,
Et la vie et la mort, éternellement
Mille ans de bonheur
Si l'on m'offrait mille ans de bonheurJe refuserais ce cadeau du ciel
Car je préfère oh mon âme sœur
Ton sourire fugace aux éons éternels
Si l'on m'offrait mille ans de sourire
Je les donnerais à celle qui dans mon cœur
est pour l'éternité mon point de mire
Pour un seul instant te faire rire
Oui même pour un millier d'années
je refuserai d'échanger
L'instant magique où ton regard embrasé
dans le mien plonge et me fait vibrer
Naissance
Or voici que le poète, orange,Sentant en lui comme un souffle brûlant
Accouche d’une bête étrange
Et salue les longs hivers incandescents
Au plus profond de son être mystique
S’agitent de grands tourbillons d’azur étincelant
A la vue du monstre horrible et fantastique
Du fruit de sa chair de son âme de son sang
Et dans la nuit qui lentement se fige en cristaux statiques
S’agitent de grands tourbillons d’azur étincelants
Un immense spasme de terreur secoue tous les êtres vivants
A la vue du monstre horrible et fantastique !
Le poète alors maudit son propre sang
Et dans la nuit qui lentement se fige en cristaux statiques
Un immense spasme de terreur secoue tous les êtres vivants
Le poème déchu est noyé dans sa fange électrique !
L’être mystique est un vampire pénétrant
Le poème déchu est noyé dans sa fange électrique
Et le poète s’éloigne en agitant dérisoirement
Ses longues, ses lourdes ailes de géant et de plastique !
Retouvez ces poèmes, et bien d'autres dans mon recueil : Dix-sept ans !