Et mon masque d’Hyères, il veut dire quoi ? Et celui d’aujourd’hui ?

Publié le 21 mai 2014 par Mariecarla @LSAMDMC

"Un hot-dog dans un stade de baseball surpasse un rosbif au Ritz" (Humphrey Bogart)

Deluxe – Daniel

Ok. Vous parler d’un festival qui a eu lieu il y a quelques semaines déjà, c’est un peu comme vous annoncer, après la tempête, que votre maison va s’écrouler. C’est un peu comme vous prévenir que les Louboutin sont soldées, une fois qu’elles sont toutes vendues. C’est un peu comme vous annoncer que j’ai adopté un poisson rose, alors qu’il a déjà changé de couleur. C’est un peu comme vous dire que je suis devenue végétarienne, un saucisson à la main. C’est absurde quoi. Ne soyez pas naïves, les Louboutin soldées, ça n’existe pas. En ce qui concerne mon renouveau culinaire et mon poisson, si, c’est vrai ! Mais n’insistez pas, ce n’est pas le sujet du débat. Récit d’une journée de rêve.

Bah si, voilà, c’était une journée de rêve. On va tout de suite planter le décor. Une pelouse verte sur laquelle se promènent, aléatoirement, femmes habillées en lampes, hommes à la veste en cuir découpée, jeunes starlettes en devenir – paillettes, sous le soleil de Hyères en somme. Pour l’occasion, j’ai beau vivre dans le sud (désolée de briser le mythe du sud – soleil et plages paradisaques ne sont pas notre quotidien), je ne vois pas souvent la mer, je me la suis jouée pêcheur. Enfin, ciré jaune. Enfin, joueuse de baseball en ciré jaune. Bon, venez que je vous explique, vous m’avez l’air complètement abasourdis.

Le ciré jaune a joué à la course, toute la journée, avec le soleil et le vent incessant. Tenir son chapeau tout en transpirant dans son ciré jaune. Très peu pour moi. Alors on porte tout, on joue à l’âne mode (spécimen hyper connu !). Non, je ne travaille pas chez Foot Locker. Non, je ne joue pas au baseball même si, je dois l’avouer, c’est un de mes rêves (recruteurs, je suis là, oui je suis sportive, ok ça ne se voit pas, s’il vous plait faites moi jouer !). Cette chemise pourrait sortir de chez ma grand mère. Elle sort de chez la grand mère d’une gentille jeune fille qui en a fait don à la fameuse friperie parisienne, Guerrisol. Ses manches ballons, plissées, ses couleurs attrayantes et surtout son aspect jemerefuseaetresurledosdetoutlemonde, m’ont fait frémir. Eh oui, quand je frémis, j’achète. Oh je frémis souvent ! Alors, à moins d’être un entraineur de baseball et de vouloir tester mon aptitude à frapper dans la balle et à courir vite, je vous invite à communiquer sur ma drôle de chemise. On aime ? On n’aime pas ?

Le festival de la mode et de la photographie de Hyères c’est donc un lieu magique où l’on se prélasse au soleil, où l’on observe des chaussures en pagaille, toutes plus folles les unes que les autres, où l’on se plait à regarder des défilés et où l’on finit toujours par faire des paris sur celui qui emportera le fameux prix ! On se prend vite au jeu. Celui de baver devant Chloë Sevigny avec sa mini-robe fluo, celui de ne plus savoir où donner de la tête, celui de vouloir craquer pour une robe de Coralie Marabelle ou un canotier de Agnese Narnicka. Le festival de la mode et de la photographie de Hyères, c’est un lieu magique où l’on crée des masques. Il paraitrait qu’il y a un aspect psychologique derrière tout ça. Le mien a un énorme serre-tête avec un noeud, une bouche bien rouge, des tâches de rousseur, une paire de lunettes futuristes et … des cornes. Après l’entraineur de baseball, c’est d’un psychologue spécialisé en lecture de masque dont j’ai besoin ! Vous avez ça en stock ?!

Je vide mon dressing sur … VINTED ! 

Chemise, sac à main et bracelet : vintage / Derbys : Jones New York / Pantalon : Zara / Ciré : Guy Cotten / Chaussettes : Tati / Chapeau : French Connection / Lunettes : Ray Ban


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