J'ai récemment lu un livre de Nikolai Grozni, Turtle Feet – il me semble qu’il n’a pas encore été traduit en Français. L'auteur, un pianiste prodige, raconte les quatre années qu’il a passées à Dharamsala (la ville del’Himalaya indien où le Dalaï Lama a trouvé exil).
Même si je n'ai pas compris grand-chose à ses explications sur la philosophie bouddhiste (il me semble même que c’était le but, mettre en évidence une logique impossible), j'ai trouvé très intéressant de découvrir un autre genre d’expérience que l’on peut vivre en Inde !
Et j'aime cette citation :
« [...] L’Inde, » j’ai dit, en pointant le doigt ver un autre panneau qui disait « Ralentissez ! La vie que vous sauvez peut être ou ne pas être la vôtre ! » Je n'ai jamais été dans un pays où l'absurde est la norme. C'est comme une grosse blague – la vie, la mort, la résurrection, l’Illumination – tout ça ne rime à rien, ce n’est qu’un puzzle insensé qui ne peut jamais être résolu. Pas étonnant qu’ils aient inventé le concept de maya, ou illusion, tu sais. En Occident, on prend les choses au sérieux. La vie est une affaire sérieuse. Manger est une affaire sérieuse.Demain est une affaire sérieuse. Ici, je peux enfin respirer : il n’y a pas de pression de rester en vie ! Peu importe ce qu’il arrive, tout est acceptable. Mourir est acceptable, mendier est acceptable. Je n'ai pas à tracer ma vie. Je peux m’asseoir et appréciez ma vie pour de vrai. »
Pieds de tortueNikolai Grozni, 2009