Vous n'êtes peut-être pas sans savoir que nous avons organisé une semaine spéciale Saint-Etienne sur Lyoncitycrunch.
Cette semaine spéciale nous tenait particulièrement à coeur car pour beaucoup de "vrais lyonnais", Saint-Etienne représente une ville moche, triste, pauvre... : Saint-Etienne est pour les lyonnais ce que le Nord-Pas-de-Calais représente pour les français !
Digne défenderesse des causes perdues, vivant - qui plus est - avec un stéphanois (eh oui !), j'avoue Monsieur le juge, je passe régulièrement des week-ends à Saintoche (comme on dit chez nous...) et c'est une ville à laquelle je trouve beaucoup de charmes.
J'avais beaucoup apprécié ma première biennale du design par exemple.
Cette fois, nous voulions jeter un oeil aux célèbres "Maisons sans escalier".
Les "Chalets de Bizillon", ou "Maisons sans escaliers", sont deux immeubles de logement identiques, construits par l'architecte Auguste Bossu aux numéros 54 et 56 du boulevard Daguerre, à Saint-Étienne, l'un en 1933 et l'autre en 1939-1940.
La particularité de ces immeubles est donc... qu'ils n'ont pas d'escalier ! (ni d'ascenseur d'ailleurs...) malgré leurs 6 étages.
Les appartements sont organisés autour d'un espace central et sont desservis par une immense rampe hélicoïdale.
Nous avons eu la chance de pouvoir rentrer dans l'un de ces immeubles en passant derrière un habitant car l'accès est interdit au public en dehors de certains événements de type "Les Journées du Patrimoine".
Comme abordé dans l'article de Lyoncitycrunch, nous étions bien gentiment en train de prendre des photos lorsque nous nous sommes faits alpaguer et copieusement enguirlander dans une dame qui avait quelque chose de la castafiore...
Lorsqu'elle a compris que nous n'étions pas des "vandales, elle nous a laissé nous promener à condition que nous ne prenions pas de photos.
Bon, passés quelques étages, nous n'avons pas pu nous empêcher d'en reprendre quelques unes mais toujours avec l'angoisse de se faire prendre ;-).
Le concept de l'immeuble est plutôt chouette, bien qu'il doit être étrange à vivre au quotidien (surtout quand on habite en haut !). La rampe est assez douce et on se prend à rêver de la dévaler en rollers.
L'architecte stéphanois voulait concevoir un endroit où les gens peuvent avancer à leur rythme, ce qui n'était selon lui pas possible avec un escalier.
L'idée : créer une rampe qui soit également un espace de convivialité où les gens peuvent se croiser et discuter.
Si vous voulez visiter la maison sans escalier, tenez-vous informés du programme des festivités organisées dans le cadre des journées du patrimoine en septembre.